Mercredi, l’Argentine a rétabli les taxes à l’exportation sur les grains, leurs dérivés et les viandes. Le pays a rapidement atteint l’objectif de 7 milliards de dollars US de ventes externes, ce qui a mis fin au programme.

Lundi, le gouvernement avait créé la surprise en annonçant la suppression, jusqu’au 31 octobre ou jusqu’à atteindre 7 milliards de dollars US de ventes externes, des taxes à l’exportation sur le soya, le maïs, le blé et leurs dérivés (y compris le biodiesel), ainsi que sur le bœuf et la volaille, afin de soutenir le peso argentin.

Le plafond de ventes a été atteint en seulement deux jours. Jeudi, la taxe à l’exportation sur le soya reviendra à 26% et, pour le maïs et le blé, à 9.5%.

Les acheteurs chinois ont profité de cette brève fenêtre fiscale pour renforcer leurs stocks en achetant environ 35 cargaisons ou plus de soya argentin.

La Société rurale de Rosario et d’autres dirigeants du secteur agricole ont critiqué la très courte durée du programme, qui a semblé surtout profiter aux grands exportateurs. L’objectif était de reconstituer rapidement des réserves en dollars pour stabiliser le taux de change, ce dont les exportateurs ont tiré parti. Les petits et moyens producteurs n’en ont retiré qu’un bénéfice limité.