L'estimation de la production de soya au Brésil pour 2024/25 est restée inchangée cette semaine à 165,0 millions de tonnes et j'ai un biais neutre pour l'avenir.

Le temps au Brésil reste chaud, sec et enfumé dans le centre du pays, avec de meilleures chances de précipitations à partir de la fin de la semaine prochaine. D'ici là, seuls les agriculteurs irrigués prendront le risque de semer du soya. Le sud du Brésil a reçu un peu de pluie la semaine dernière et davantage au cours du week-end. Jusqu'à deux pouces de pluie pourraient tomber jusqu'au sud du Mato Grosso do Sul et au sud du Paraná.

Le Rio Grande do Sul et Santa Catarina ont également reçu de la pluie et d'autres sont prévus.

Les agriculteurs brésiliens avaient semé 0,06 % de leur soya 2024/25 à la fin de la semaine dernière, contre 0,15 % l'année dernière, selon AgRural. L'Institut d'économie agricole du Mato Grosso (Imea) a rapporté vendredi dernier que quelques champs de soya irrigué avaient été semés dans l'État, mais que le nombre de ensemencements n'était pas suffisant pour publier un pourcentage officiel. L'année dernière, à la même période, moins de 1 % des ensemencements de soya du Mato Grosso avaient été réalisées. Les prévisions pour le Mato Grosso prévoient une augmentation des risques de pluie à partir du 25 septembre et, si les prévisions se confirment, les ensemencements commenceront en octobre.

Au moment où j'écris ces lignes, quelques champs de soya ont été semés dans le Paraná, mais ce pourcentage est également inférieur à 1 %. En moyenne, au moins 1 % des ensemencements de soya du Paraná sont actuellement réalisées. Quelques agriculteurs ont « semé dans la poussière » en prévision des précipitations. L'État a reçu de la pluie pendant le week-end, mais il reste à voir si la pluie a été suffisamment forte pour encourager des ensemencements généralisés. 

En fin de semaine dernière, l'humidité du sol dans le Mato Grosso et le Paraná, qui représentent ensemble environ 40 % de la production de soya du Brésil, était la plus basse depuis 30 ans. Par conséquent, il faudra des précipitations importantes de 8  à 10 cm pour réhydrater le sol et les agriculteurs seront prudents et ne prendront pas le risque de semer avant de recevoir des précipitations importantes.

La période de ensemencements du soya au Brésil est très clémente. Le soya peut être semé jusqu'en novembre et le potentiel de rendement peut ne pas être affecté si la météo coopère pendant la saison de croissance. Le problème d'un semis tardif du soya est l'impact potentiel sur les ensemencements de maïs safrinha et de coton.

Les agriculteurs brésiliens peuvent semer un maximum de 15 à 20 % de leur soya par semaine, donc un démarrage retardé signifie qu'ils ne termineront pas les ensemencements avant novembre, ce qui serait trop tard pour faire suivre le soya d'une deuxième récolte de maïs ou de coton. 

L'Imea a indiqué que les agriculteurs du Mato Grosso ont conclu des contrats à terme sur 30,4 % de leur production de soya prévue pour 2024/25, contre 36,4 % pour la moyenne des 5 dernières années. Cela représente une avance de 4 % pour le mois. Le prix contractuel moyen était de 107,20 réaux par sac, soit environ 8,85 $US le boisseau.

Dans le rapport WASDE de septembre, l'USDA a laissé inchangée l'estimation de la production de soya du Brésil pour 2024/25, à 169,0 millions de tonnes. Conab publiera sa première estimation officielle de la production de soya du Brésil pour 2024/25 dans son rapport sur les cultures d'octobre.