Les citoyens argentins ont choisi l'économiste extrémiste libertaire Javier Milei comme nouveau président lors du second tour des élections qui s'est tenu dimanche. Milei a obtenu 56% des voix, contre 44% pour l'actuel ministre de l'Économie, Sergio Massa. Milei assumera la présidence le 10 décembre.

Ce politicien d'extrême droite avec peu d'expérience politique a promis de transformer l'économie morbide de l'Argentine en réduisant les dépenses, en réduisant les impôts, en adoptant le dollar américain comme monnaie du pays, en fermant la banque centrale, en sabrant les réglementations, en privatisant les industries d'État, en réduisant les ministères fédéraux de 18 à 8 %, et généralement « tout chambouler ». Son parti Liberty Advance pourrait avoir du mal à faire avancer ses programmes au Congrès argentin où son parti détient 7 des 72 sièges du Sénat (10 %) et 38 des 257 sièges de la Chambre (14 %).

Beaucoup pensent qu’il s’agissait d’un vote de protestation contre le péronisme qui a détenu le pouvoir en Argentine pendant 16 des 20 dernières années. L'élection a eu lieu à l'occasion du 40e anniversaire de l'investiture du premier président démocratiquement élu après la chute du doctorat militaire.

Milei a promis de dynamiser l'agriculture argentine en éliminant les taxes à l'exportation, qui s'élèvent à 33 % pour le soya, en cessant d'interférer sur le marché d'exportation, en arrêtant d'essayer de microgérer les prix alimentaires intérieurs avec des quotas d'exportation et, de manière générale, en encourageant les agriculteurs argentins à augmenter leur production. Il a fait forte impression dans les zones rurales tandis que Massa était fort dans les zones métropolitaines.

Son symbole de campagne était une tronçonneuse qu'il a déclaré qu'il utiliserait pour éliminer la corruption et transformer l'économie. Reste à savoir s’il pourra tenir ses promesses.