Deux conditions météorologiques différentes se développent au Brésil. Le temps dans le centre et le nord du Brésil s'améliore avec plus de pluie dans les prévisions. En revanche, le temps dans le sud du Brésil devient plus sec avec des précipitations inférieures à la moyenne dans les prévisions. C'est un modèle typique de La Niña pour le Brésil.

Les cultures de soya du Brésil 2022/23 étaient probablement semées à 96-97 % à la fin de la semaine dernière. La plupart des cultures de soya restant à semer se trouvent dans le Rio Grande do Sul, où les conditions sèches ont ralenti l'achèvement des ensemencements.

Mato Grosso - Les cultures de soya semées hâtivement dans l'État remplissent leurs gousses et certaines peuvent être prêtes à être récoltées dans 2-3 semaines. Les précipitations ont été irrégulières en octobre, mais elles se sont améliorées à partir de la seconde quinzaine de novembre. Les prévisions avancent maintenant des pluies plus généreuses dans tout l'État. Dans les zones auparavant plus sèches, les rendements du soya peuvent être quelque peu décevants. 

Paraná - Selon le Département de l'économie rurale (Deral), le soya du Paraná est semé à 100 % et la production est à 1 % en germination, à 56 % en développement végétatif, à 35 % en floraison et à 8 % au remplissage des gousses. La récolte est cotée 1 % mauvaise, 9 % moyenne et 90 % bonne.

Mato Grosso do Sul - La plupart des cultures de soya de l'État sont en bon état et Aprosoya/MS évalue les cultures de soya à 3 % de moyenne et à 97 % de bonne. Dans la région nord-est de l'État, 6 % du soya a dû être resemé et 9 % ont été resemés dans la région sud-ouest de l'État, qui borde le Paraguay. Aprosoya estime que 3,8 millions d'hectares ont été semés dans l'État (9,38 millions d'acres) et que les rendements seront pour la moyenne des 5 dernières années de 53 sacs par hectare (47,3 bu/ac). Les précipitations ont diminué en novembre et les prévisions avancent généralement deux pouces ou plus de précipitations dans tout l'État d'ici la fin décembre.

Rio Grande do Sul - Selon Emater, le soya du Rio Grande do Sul était semé à 85 % à la fin de la semaine dernière, contre 88 % l'an dernier et 92 % pour la moyenne des 5 dernières années. Cela représente une avance de 4% pour la semaine. Les conditions sèches ont ralenti l'ensemencement du soya et des problèmes de germination et d'émergence ont été signalés. Les précipitations de janvier et de février seront critiques pour le soya, il est donc un peu trop tôt dans la saison de croissance pour dire qu'il pourrait y avoir un problème avec les rendements du soya. 

Il y a moins de stress hydrique dans la partie est de l'État, mais dans le centre et le nord-ouest de l'État, le stress hydrique est plus important et le développement du soya est altéré. Dans les zones plus sèches, les agronomes conseillent aux agriculteurs de ne pas appliquer d'herbicides par crainte de phytotoxicité et d'un mauvais contrôle des mauvaises herbes. Les prévisions pour cette semaine prévoient moins d'un demi-pouce de précipitations dans la majeure partie de l'État avec quelques quantités isolées allant jusqu'à un pouce. Les températures devraient être chaudes cette semaine, ce qui pourrait ajouter au stress hydrique. 

C'est la troisième année consécutive où les conditions dans le Rio Grande do Sul sont affectées par La Niña et si la sécheresse persiste, cela pourrait être une autre récolte de soya décevante dans l'État. Conab prévoit que l'État produira 23,4 millions de tonnes de soya en 2022/23, soit environ 15 % de la production de soya projetée du Brésil.