Nouvelles Soybean and Corn Advisor

Les camionneurs brésiliens ne soutiennent pas tous la grève du 1er février prochain

29 janvier 2021, Soybean and Corn Advisor

Les chauffeurs de camion au Brésil ont proposé une grève nationale pour le lundi prochain, le 1er février, mais les organisations professionnelles brésiliennes qui représentent les chauffeurs de camion ne soutiennent pas toutes la grève proposée.

Le Conseil national des transports routiers (CNTRC), qui représente 40,000 chauffeurs routiers au Brésil, poursuit sa grève prévue le 1er février prochain pour une durée indéterminée alors que le gouvernement brésilien a déjà accordé certaines de leurs revendications.

Le gouvernement a accepté d'éliminer le tarif de 16% sur les pneus importés et il a accepté une augmentation du taux de fret minimum de 2,3% à 2,5%. Les pneus sont le deuxième coût le plus élevé pour les conducteurs indépendants après le coût du carburant.

À la fin de la semaine dernière, le ministre brésilien de la Santé a annoncé que les 1,24 million de chauffeurs routiers du Brésil seraient inclus dans un groupe prioritaire pour recevoir les premiers vaccins Covid-19. Il a déclaré que les chauffeurs de camion et les travailleurs portuaires sont essentiels pour le développement du pays, surtout actuellement avec la forte demande de camions alors que la récolte agricole commence.

En dépit de ces concessions du gouvernement, la CNTRC continue de faire pression pour une baisse des coûts du carburant, des péages plus bas et des tarifs de fret encore plus élevés.

Si les chauffeurs poursuivent avec la grève, elle ne sera probablement pas aussi efficace que leur dernier arrêt de travail en mai 2018. La situation du pays est très différente cette fois-ci. En reconnaissance de la pandémie actuelle de Covid-19 qui balaie le Brésil, le CNTRC a déjà accepté de ne pas interrompre les livraisons de cargaisons jugées essentielles comme les animaux vivants et les aliments périssables. En conséquence, elle a déjà perdu une partie de son influence.

En revanche, la Confédération nationale des transporteurs autonomes (CVTA) a indiqué que le moment n'était pas propice pour la grève et que cette dernière ne devrait être envisagée qu'une fois toutes les négociations terminées, ce qui n'est pas le cas actuel. La CVTA représente les camionneurs indépendants et elle n’est pas favorables à la grève.

Les conducteurs indépendants gagnent le plus d'argent pendant la récolte de soya, lorsque la demande de camions est la plus élevée. La récolte de soya ne fait que commencer, alors ils préfèrent la poursuite des négociations avec le gouvernement, du moins pour le moment.


Partager cet article