Après près de trois semaines, le syndicat représentant les travailleurs des usines de trituration en Argentine est parvenu à un accord avec les entreprises pour mettre fin à leur grève de trois semaines. Le syndicat des inspecteurs de grain, Urgara, n'a cependant pas accepté de mettre fin à leur grève. Mais d'autres négociations sont prévues cette semaine.

Le ministre du Travail semble avoir joué un rôle déterminant dans le rapprochement des deux parties. Pendant la grève, la majorité des ports argentins ont été paralysés. En conséquence, plus de 170 navires ont attendu jusqu'à 40 jours pour charger du soya, du tourteau de soya, du maïs, du blé et d'autres produits.

Chaque fois qu'ils recommencent à charger des navires, il leur faudra des semaines pour régler l'arriéré de chargements. Les agriculteurs se sont également vu interdire de livrer leur blé nouvellement récolté aux terminaux d'exportation pendant la grève. Il faudra donc un certain temps pour reconstituer les stocks. Les agriculteurs argentins retiennent toujours une partie de leur production de soya 2019/20 comme couverture contre l'inflation et une dévaluation potentielle du peso argentin.

De plus, le niveau d'eau du fleuve Paraná pourrait également être préoccupant à l'avenir, comme ce qui s'était passé plus tôt en 2020, lorsque les bas niveaux d'eau ont forcé les navires à quitter les ports près de Rosario avec des charges moins que complètes. Il pleut moins que la normale dans le nord de l'Argentine et le sud du Brésil et il semble que cette tendance persistera au moins pendant quelques semaines de plus.