Aujourd’hui le 12 septembre 2025
- Rapport USDA – bilan mensuel offre demande avec quelques surprises ici et là.
- Économie : ralentissement au canada, une récession dans les cartes?
Grains / Rapport USDA
La production de maïs est estimée à 16,814 milliards de boisseaux, soit un record. Ca s’explique par une AUTRE augmentation de la superficie semée/récoltée (encore!). La fin de l’été a été correct, mais sans plus et donc le rendement est un peu plus faible que le mois dernier. Par contre, il est encore RECORD à 186,7 boisseaux par acre. Avec 98 millions d’acres semé, c’est à peu près certain que ne sont pas nécessairement les plus belles terres, donc c’est logique que le rendement national baisse aussi. D’ailleurs, rappelez-vous que les américains ont d’importantes compensations financière pour la production de grain & céréales. Même s’il ne diront pas que ce sont des subventions, l’impact demeure le même et je pense que les superficies qui « augmentent » dans les derniers rapports est un symptôme de ces compensations. Pour avoir droit au 43$ de l’acre, il faut être inscrit dans le FSA (Farm Service Agency), et au fur et à mesure que les acrages sont « enregistré » cela permet à l’USDA d’avoir un portrait plus juste. C’est ma théorie.
Pour le reste, pas tant de surprise je dirais…. Avec une production record et des stocks élevés, il y a eu une pression à la baisse sur les prix du maïs cet été, mais on sent que la tendance s’estompe et que l’utilisation montre des signes de vigueur. L’augmentation des exports montre que les États-Unis restent compétitifs à l’international. Les marges pour les producteurs risquent d’être serrées, compte tenu des coûts d’intrants toujours élevés, malgré la bonne récolte. (C’est une tendance déjà identifiée dans les rapports précédents!!!)
Les milliards en compensations : https://www.fsa.usda.gov/news-events/news/03-18-2025/usda-expediting-10-billion-direct-economic-assistance-agricultural
Maintenant coté soja je dirais que c’est plutôt stable : quelques modifications de superficie ou de rendement, mais généralement pas d’énorme variations de production. Il y a une pression du côté de la demande, surtout liée aux exportations : les États-Unis subissent une forte concurrence de la part du Brésil, de l’Argentine, etc. Le carnet de commande de la Chine est à sec pour les USA…
Dans tous les cas, j’ai l’impression que la baisse qu’on a observée dans les derniers mois semble se stabiliser et on devrait faire la transition entre un marché de production (rendement, météo, etc…) vers un marché de demande (éthanol, diésel, élevage, exportations) dans les prochains mois. Le cycle ANNUEL, quoi…
Économie.
L’économie canadienne traverse une zone de turbulence. L’inflation, bien qu’en baisse par rapport à ses sommets, demeure au-dessus de la cible, notamment dans ses composantes de base. Dans le même temps, le produit intérieur brut s’est contracté à un rythme annualisé de 1,6 % récemment, confirmant un ralentissement marqué de l’activité. Le marché de l’emploi envoie aussi des signaux préoccupants : en août, près de 66 000 postes ont disparu, ce qui a porté le taux de chômage à 7,1 %, avec une situation encore plus difficile pour les jeunes, dont le chômage frôle les 14,5 %.
Dans ce contexte, l’attention se tourne vers la Banque du Canada, qui tiendra sa réunion le 17 septembre. Les marchés anticipent largement une baisse de son taux directeur de 25 points de base, afin de soutenir une économie en perte de vitesse et un marché du travail fragilisé. Toutefois, la persistance d’une inflation sous-jacente élevée limite sa marge de manœuvre et alimente le débat : jusqu’où la Banque pourra-t-elle aller dans son cycle d’assouplissement sans risquer un rebond des prix?
SIMON BRIERE
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