Aujourd’hui le 2 septembre 2025

Méli-mélo.

Grains : Maïs, soja et blé sont sous pression…. En fait ils le sont depuis des mois (voir des années si je considère le majeur bull market de 2022). Les récoltes sont belles, les rendements sont bon, bref… les prix écopent. Et c’est particulièrement frappant quand on considère le cout de production très élevé (je pense aux engrais, aux semences, à la machinerie, et au prêt de la banque avec des taux d’intérêt encore élevé). Bref, il y a de la pression dans le secteur.

Élevage : généralement très bons, yayyyy! Les contrats à terme sont largement au-dessus de 90 cents pour l’automne, c’est du rarement vu. À part la DEP en 2014 les prix n’ont jamais été meilleurs! En plus ça coïncide avec un bas de marché pour les grains. Un très beau setup pour l’élevage --- c’est assez rare, en bourse en tout cas, de gagner sur à  peu près tous les tableaux : l’élevage, le grains…… et j’ajouterais même le dollar CAD, car en 2014 le huard était plus près de 90 cents que 73 cents actuellement. Donc, pour l’élevage on a un TRIPLE JEU : lean hogs + grains + dollar. Wahouuuuu !!!! La question qui tue…. Est-ce que ca va durer aussi en 2026? Personne le sait. Mais la bourse, elle, pour vous aider à prévoir les ventes, l’approvisionnement et le cash-flow.

Économie…. Quand l’économie ralentit, les travailleurs s’épuisent

Vendredi dernier, Statistique Canada a révélé des données qui donnent froid dans le dos : le produit intérieur brut (PIB) canadien s’est contracté et nos exportations se sont effondrées. Le produit intérieur brut (PIB) réel a diminué de 0,4 % au deuxième trimestre de 2025…. Les exportations de biens affichent une baisse marquée, alors que les droits de douane ralentissent le commerce avec les États-Unis….. Les exportations de biens affichent une baisse marquée, alors que les droits de douane ralentissent le commerce avec les États-Unis…. Tout cela sur le site web de StatCan, avec un paquet d’autres éléments super plate, mais économiquement pertinent…. Et puisque je suis nerd LOL, ben ca m’interesse.

Alors oui, ce sont des gros mots économiques… mais derrière, ça veut dire quoi? Que notre économie ralentit, que les revenus sont sous pression, et que ça finit par se refléter directement dans nos vies. Ce ne sont pas que des abstractions comptables. Deux emplois pour survivre… à lire ici à la source ou dans les journaux  … Les chiffres publiés au Québec en témoignent de manière brutale : plus de 207 300 Québécois occupent aujourd’hui deux emplois. Parmi eux, environ 80 000 travaillent plus de 50 heures par semaine. Cette réalité n’a rien de glamour. Il ne s’agit pas d’heures supplémentaires pour financer un chalet ou une nouvelle voiture, mais bien d’un effort de survie pour couvrir le loyer, les factures d’épicerie et les paiements qui s’accumulent. 

Ce phénomène reflète un déséquilibre inquiétant. L’inflation, la flambée des loyers et la pression constante sur les ménages forcent de plus en plus de travailleurs à additionner les revenus, souvent au prix de leur santé et de leur vie familiale.

C’est la nouvelle réalité économique. Une réalité dure. …… Mais… je veux quand même vous amener ailleurs. Parce que de ces épreuves-là, il y a parfois des forces qui émergent. J’me suis fait un TOP 3 des « avantages » d’être pauvre…. En fait, je devrais dires des avantage d’avoir déjà été pauvre…. Un peu plus au passé, un peu moins au présent… parce qu’il n’y a pas grand avantages à la précarité. M’enfin. Allons-y !!! hahaha

Numéro 1 : la débrouillardise. Quand t’as pas le choix, tu deviens inventif. Tu répares ta voiture avec un bout de fil de fer ou du duck tape (communément appelé tape gris, ou tape qui répare tout hahahah), tu sors ton marteau pis tes outils pour rallonger la vie de ta maison, une gouttière la clôture, un coup de peinture, tu trouves des solutions que l’argent n’achète pas quand l’inflation a mordu dans ton budget. Et cette créativité-là, elle reste avec toi toute ta vie. « Comment ça, Simon, tu es capable de faire ça? Rep : j’ai déjà été pauvre, alors j’ai appris ». 

Numéro 2 : réduire, réutiliser, recycler… avant l’heure. Être pauvre, c’est faire durer les choses. C’est porter ses souliers jusqu’à la corde, c’est réutiliser les pots de margarine pour en faire des plats Tupperware pour le paté chinois de demain. Finalement, sans le savoir, c’était écologique d’etre paumé! Bien avant que ça devienne tendance. J’dirais même qu’on achète mieux, même si ça parait contre intuitif parce que c’est parfois plus cher…. Acheter de la qualité comme dirait Grand’pa « j’trop pauvre pour acheter ca 4 fois parce que c’est fait trop cheap. J’en achète un, mais un bon, pis j’en prend soin, souviens toi de ca mon gars! ». 

Numéro 3 : la solidarité et l’humilité. Quand on a moins, on compte plus sur les autres. La famille, les amis, la communauté. Ça soude des liens. Et ça donne une humilité qu’on ne retrouve pas quand tout roule tout seul. Tu apprécies davantage chaque petite victoire. Étrangement, le tissu social est pas mal plus fun dans la pauvreté. Penses à la zone Molson Ex du Centre Bell… ca bouge! Pense à Jack dans le film Titanic; ils avaient du fun han? Danser nu pied pis prendre un coup au lieu d’être coincé en première classe! C’est imagé. Je sais!

Alors oui, l’économie ralentit. Oui, de plus en plus de Québécois doivent travailler deux emplois, parfois plus de 50 heures par semaine, juste pour survivre.

Mais derrière ces réalités dures, il y a aussi quelque chose de plus grand : une créativité, une résilience, une solidarité.

Être pauvre n’est pas un choix… mais ça forge et ça nous rend (sans le savoir?) beaucoup plus fort.

Et dans le contexte actuel, ces leçons-là risquent d’être plus utiles que jamais.

SIMON BRIERE