Aujourd’hui le 3 octobre 2023

Les cycles (économiques).


Je dis 3 octobre, mais c’est une sorte de 3 octobre non genré non binaire qui s’identifie à un 18 juillet ensoleillé à 30 degré Celsius. M’enfin.

Aujourd’hui le 18 juillet, donc.

Aujourd’hui je vous parle un peu d’économie, parce que ça me tente. Parce que je pense que c’est important. J’écoutais la tivi hier, je zappais en alternance la game du Monday Night Football de la NFL, du coin de l’œil aussi le résultat des élections partielle dans Jean Talon et enfin un ti-brin de la game des Canadiens de Mourrial. Je ne sais pas si ça se fait encore zapper, peut-être que je suis encore le seul? À l’époque les manettes allaient assez vite pour changer de poste. Aujourd’hui on dirait qu’il faut peser sur plein de pitons – last, select, flèche en haut, select, enter – pis ça prend deux jours ouvrables pour passer d’un poste à l’autre. C’est fou, han… 5 secondes… c’est pas long. Mais c’est « trop long » quand on zap. Ça rend le zap moins fun. Notre relation au temps est en train de changer… 5 secondes c’est trop long… incroyable pareil. Arrghhh je m’égare, encore. Sorry.

Anyways, je regardais la tivi et ça me fais penser au cycles. Cycles au sens large; économiques, sportifs, politiques… Prenons les élections d’hier. Je trouve que le Parti Québécois après quelques années à se chercher il y a 10 ans a comme donné le coup de pouce nécessaire pour faire naître la CAQ. Maintenant la CAQ vient de perdre son élection partielle et je trouve que c’est l’inverse qui se passe; c’est la CAQ qui fait renaître le PQ. Une alternance… un cycle. Je ne vais pas m’improviser analyste politique, ce n’est pas mon champ de compétence, mais ce me fait réfléchir. Que ce soit au niveau de la politique ou des affaires, ça me rappelle que parfois le vent tourne. Ça monte, ça descend. Un cycle, quoi. Ca me rappelle aussi qu’il faut éviter la complaisance, éviter d’ignorer les risques et devenir insouciant. Jamais prendre quoi que ce soit pour acquis. Quand on a un succès, c’est un piège de penser que tout devient facile, que tout va bien aller, on se pense au-dessus de ses affaires et on se fait surprendre.

Je l’ai moi-même vécu à quelques reprises dans ma vie. Au hockey par exemple, après une couple de victoire de suite dans mon jeune temps d’hockey junior, on se pensait bien fin-finaud… pour se faire clencher en première rondes des séries éliminatoire. Pouet pouet. En ski aussi; après une couple de belle descentes de suite on est allé faire un sous-bois dans lequel j’ai perdu un ski, une chicklette pis ma dignité. Rien de grave, mais à chaque fois une bonne leçon.

Il y a une expression que je connais et que je vois de temps en temps sur les réseaux sociaux et qui revient à la mode de ce temps-ci. « À la mode », un autre cycle ça la mode! J’ai vu un gars avec une couple Longueuil et une moustache l’autre jour et je suis sur que ce n’était pas « en joke ». Anyway… expression va comme ceci : “Hard times create strong men. Strong men create good times. Good times create weak men. And, weak men create hard times.” Chacun aura sa propre interprétation je suis sûr. La mienne c’est que quand c’est trop facile, on devient complaisant, on devient mou, on ne prend pas des bonnes décisions et les conséquences s’en suivra. Encore là, cela fait écho aux cycles. L’adversité ce n’est pas une mauvaise chose à mon avis. C’est important d’en avoir. Ca endurcie. Ca éduque. Ca fait réfléchir. Ce n’est pas en restant amarré au port qu’on devient un bon marin. Évidemment on ne veut pas aller se mettre en plein cœur d’un ouragan et faire exprès pour se mettre dans le trouble (ça serait de l’imprudence, de la folie!) mais bon, you get the idea. Je dis ça parce que ça me fait penser aux cycles économiques.

Selon moi on est actuellement dans une transition de cycle économique. Les taux d’intérêts cheap son derrière nous, les années de grande croissance économique aussi, jusqu’au prochain cycle. On tourne une page d’un chapitre pour en partir un nouveau. Un chapitre de ralentissement économique, fort probablement une récession, on espère qu’elle ne soit pas trop longue et difficile, mais on ne le sait jamais vraiment d’avance. Oui, je pense que la récession est inévitable, mais prévisible (voire normale). Comme un traitement de chimio; le but c’est de combattre le cancer (inflation) et le remède (taux d’intérêt) fait perdre les cheveux (récession). Donc même si ce n’est pas souhaitable de perdre ses cheveux, c’est quand même prévisible… on s’y attend. Et on se dit que ça repoussera… comme un cycle!

Voilà, donc une réflexion sur les cycles économiques.

Certain prennent parfois quelques trimestres comme le pétrole qui passe de 50$ à 100$ le baril pour revenir à 50$ en 2-3 ans

D’autre se forgent au travers d’une génération comme les taux d’intérêts. Les taux ont été dans une pente descendantes pendant essentiellement 40 ans. Oui, parfois ca remontait un tout petit peu, mais la direction est assez claire; on passe de 15% à moins de 1%. C’est pour ça que Grand Papa me contait comment il fallait prendre un hypothèque à taux variable! Parce qu’au renouvellement on économisait et le paiement était plus petit! Je ne dis pas qu’on a quarante ans de complaisance à défaire, mais bon… piste de réflexion? Nouveau chapitre qui commence…

Parfois c’est beaucoup plus long…BEAUCOUP, plus long.

SIMON BRIERE