Aujourd’hui le 4 aout 2023

• Statistique d’emploi au Canada: Moins bon, pertes de 6 milles job en juillet.
• Grains : important rapport USDA vendredi prochain 

Vendredi après-midi. Grosse semaine, malgré les vacances de la construction. M’enfin. Je vous parlerai des grains la semaine prochaine pour bien préparer le rapport de vendredi. C’est le rapport offre/demande qu’on publie à tous les mois et au mois d’aout on reçoit plus d’information sur les rendements. Pour le moment on s’attend à ce que les rendements soit « normal », ni plus ni moins. Probablement as record, mais très respectable quand même. La météo a été plus houleuse en début de campagne au mois de mai/juin mais depuis les dernières semaines c’est presque parfait.

Coté économie je regardais les stats d’emploi au Canada et on constate un ralentissement. Rien de grave, mais un ralentissement pareil. Est-ce juste un moins bon mois, ou quelque chose de plus systémique est en train de se préparer?

Les chiffres de ce matin étaient un peu plus faibles. Rien de dramatique, mais plus mou. Chaque fois que je regarde les nouvelles du soir, on nous rappelle à quel point le marché du travail est hot, à quel point les entreprises ont du mal à trouver des travailleurs, que nos Tim Hortons locaux seront fermés le lundi, ou qu’il n’y aura plus de quarts de nuit, etc… C'est pourquoi les économistes pariaient pour une légère augmentation du nombre d'emplois. Peut-être ajouter 20 000 emplois ou quelque chose comme ça. Rien de majeur, mais une augmentation quand même. L'inflation est élevée, les salaires sont en hausse (+5%) et c'est pourquoi les économistes s'attendaient à une légère augmentation du nombre d'emplois. Plus d'argent devrait attirer plus de travailleurs. Cela semble logique, non ?

Un élément clé qui ressort est : Il y avait moins de personnes employées dans la construction (-45 000 ; -2,8 %)

Dans la construction, l'emploi a diminué de 45 000 (-2,8 %) en juillet, après une baisse plus faible de 14 000 (-0,8 %) en juin. Depuis janvier 2023, l'emploi dans le secteur de la construction a diminué de 71 000, compensant les augmentations cumulatives de 65 000 de septembre 2022 à janvier 2023. En juillet, la baisse était concentrée en Colombie-Britannique (-21 000), au Québec (-11 000) et en Ontario (-9 000).

Je vois les prix de l'immobilier monter dans l’espace, nous continuons à lire des articles sur la façon dont l'offre est limitée et la demande est élevée, mais en même temps, les travailleurs de la construction sont sur la touche ? Et 71 MILLE gars (et filles!) qui portent un casque dure ont perdu leur emploi au cours des six derniers mois… attendez, quoi ? En d'autres termes, nous devons construire des maisons, le marché est hot hot hot… mais nous ne le faisons pas ? Parce que personne ne peut se les payer ? C’est louche. L'immobilier est extrêmement important pour l'économie canadienne, et avec un taux hypothécaire à 6-7% en ce moment, et la plupart des ménages doivent renouveler dans les 2 prochaines années.

La question se pose… est-ce que ces conditions du marché immobilier sont durables ? Je ne pense pas que tout soit nécessairement catastrophique, mais ignorer ces données ce matin semble insouciant. Je pense qu’on arrive (parfois, pas tout le temps!) au bout de l’arc-en-ciel du ca-va-ben-aller. Le marché a besoin de maisons, mais personne ne les construit… parce que personne ne peut se permettre le paiement mensuel ? Ca me rappel un cours de philo au Cégep sur les sophismes.

Un cheval bon marché est rare

Ce qui est rare vaut cher

Un cheval bon marché vaut cher.

Remplace le cheval par une maison. 

Anyway, on verra bien ce que l’avenir nous réserve. Je vous laisse les graphiques sur l’emploi par secteur.

SIMON BRIERE