Aujourd’hui le 6 juin

• USDA : Progression/Condition des semis (crop progress)
• Maïs/Soja : semis essentiellement TERMINÉ.
• Météo : Trop sec depuis trois semaines, les récoltes sont affectées (mais pas irrécupérable, prudence)
• Maïs : Condition en baisse de 5% à 64 % bon/excellent vs 69 % la semaine dernière, 73 % l'année dernière
• Maïs : Déclin significatif dans la partie EST du cornbelt (Illinois, Indiana, Ohio, Michigan).
• Soja : Premier jet à 62% bon/excellent, la partie EST en difficulté pour commencer l’année.
• Blé hiver Autre rebond de qualité +3% à 34% bon/excellent
• Blé printemps : Premier jet à 64% bon/excellent, dans les « normales »

Le temps chaud et sec du printemps qui a permis d’avancer les semis très rapidement commence à s’étirer et les cultures sont affectées. Faites attention, la corrélation entre la météo du mois de mai/juin et le rendement à l’automne n’est pas bonne. Des fois c’est sec et le rendement est bon, des fois c’est pas bon. Des fois le printemps est pluvieux et le rendement est horrible, des fois il est excellent. La météo en juillet au moment de la pollination est plus déterminante. N’empêche, le marché SE DOIT de réagir face à une possibilité d’un rendement très élevé plus difficile à atteindre. Les conditions ont baissées, le rendement potentiel est plus difficile à atteindre. Là aussi, c’est très logique. À ce point-ci on parle plus de « risque » et pour l’instant j’entends grand’pa dire « en tout cas, plus de peur que de mal » si jamais la situation se redresse d’ici les prochaines semaines. Dans les bilans USDA, il y a de la place pour avoir un moins bon rendement sans créer trop de rareté à l’automne. Pour le moment la bourse réagit de manière cohérente, il FAUT intégrer le risque d’une moins bonne récolte, par contre il faudra aussi agir TRÈS RAPIDEMENT si jamais une averse tombe. Prudence. À ce stade-ci dans l’année, se dire « j’vais attendre que ca remonte pour en vendre un ti-peu » est très risqué car des fois ca ne remonte juste pas.

La structure du marché demeure négative avec une augmentation des superficies, une augmentation de la production (sur papier) au moment ou l’exportation est à plat et que la consommation est plus faible. Après trois ans de prix « record » c’est tout à fait normal de voir cela. Les forts prix augmentent la production car c’est payant/rentable d’en produire! Qui ne veut pas maximiser ses revenus quand les prix sont cher… Inversement, quand on est de l’autre coté de cette relation, en tant qu’acheteur, c’est le contraire qui se produit. Quand les prix sont cher, on en consomme moins. Point. Cette relation est logique, c’est un cycle économique qui s’opère et 2023 montre assez clairement cette transition. 

Oui mais la météo? J’sais pas. Ça peut être bon comme ça peut être moins bon et je n’aime pas miser sur une événement peu* probable pour bâtir un plan de mise en marché. Un nuage au bon moment et à la bonne place et le marché s’emballe.

Bonne journée!

SIMON BRIERE