Bonjour et bon mardi!

On se doit de souligner que la tendance saisonnière dans le prix du porc au comptant n’est pas du tout ce qu’elle aurait dû être…. A vrai dire, le prix ne semble pas vouloir s’affaisser comme les années précédentes. Ou si peu. Une des raisons principales est la quantité de porcs abattus de façon hebdomadaire. Quotidiennement le rythme est supérieur à l’an dernier, mais l’abattage du samedi fait toute la différence par apport aux années antérieures. La stratégie adoptée par les abattoirs semble privilégier le travail en semaine versus le weekend. Pénurie de main d’œuvre? Surement! Toujours est-il que les conséquences sont une production plus grande les lundis aux vendredis, mais aussi au final une baisse du nombre de porcs abattus sur une base de 6 jours (lundi au samedi) et une quantité de viande inférieure à l’an dernier.

La semaine dernière, on parle d’une baisse de 4.88% au niveau des abattages, mais quand on regarde le poids total de viande vendue aux grossistes, la diminution représente 5.78%. Le poids des porcs contribue énormément à la baisse de la viande produite. Encore une fois, on se pose la question : ‘’Ou sont les porcs?’’ J’en reviens encore à ca : le dernier rapport du Hog & Pig nous signalait que la baisse serait de 1.5% durant la période de novembre / décembre… La différence est donc énorme.  

Évidemment tout le monde souligne, avec raison, que la récession, la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs devraient faire diminuer la consommation de viande. Au final, cela reste à prouver, les restrictions budgétaires au niveau gouvernemental et familial ne semble pas être en voie de se réaliser. Peu de perte d’emploi enregistrés (création d’emploi importantes en octobre au Canada et aux Etats-Unis), stabilisation des taux d’intérêt, mais le problème de la dette reste entier pour plusieurs familles et contribuables… Mais le problème est repoussé dans un avenir incertain… Faut vivre dans le moment présent, non?!? Tout cela pour dire que la demande pourrait demeurer ce qu’elle est, c’est-à-dire forte et satisfaisante.

Nos dirigeants essaient de remettre l’état du monde sur ces rails. La réunion du G20 illustre bien les comportements de chacun des pays essayent de trouver des compromis apràes des mois de ‘’déchirage’’ de  chemises. On sent la fin du conflit armé en Ukraine. Du moins ça s’essouffle et si on pouvait donner un répit à la population locale se serait fantastique. Et cette fin anticipée pourrait signifier un dégonflement du prix des grains. Et éventuellement du prix des viandes. Mais quand? Pour l’instant, personne ne voit une augmentation de la production mondiale dans la quantité de viande de porc offerte aux consommateurs. Et ces consommateurs sont officiellement au nombre de 8 milliards de bouches depuis aujourd’hui selon l’ONU. (https://www.un.org/en/desa/world-population-reach-8-billion-15-november-2022)

FREDERIC HAMEL, CFA