Nouvelles Jean-Philippe Boucher

Et c’est maintenant parti pour le blé!

20 octobre 2020, Jean-Philippe Boucher

Nous avons eu le soya, puis le maïs et maintenant, c’est au tour du marché du blé de s’emballer. À Chicago, depuis le début octobre, il a bondi d’une soixantaine de cents le boisseau (environ 28 $CAN/tonne). Au Québec, il est passé de 260 à 270 $ la tonne, à autour de 295-300 $ la tonne livrée. Décidément, pour le marché des grains, 2020 est de loin une année très atypique, et ça continue!

 

Contrairement aux marchés du maïs et du soya, la situation dans celle du blé est pour le moins assez particulière. Depuis 7 ans à l’exception de 2018-2019, les stocks mondiaux de blé n’ont cessé de fracasser de nouveaux records, pour cette année, à 321,5 millions de tonnes. Mieux, en l’espace de 7 ans, les stocks mondiaux auront grimpé d’un impressionnant 120 millions de tonnes.

Comme je le mentionne souvent lors de conférences, il reste important de mettre en relief la consommation avec les niveaux d’inventaires. Mais, le fait est qu’au cours de la même période depuis 7 ans, elle n’a augmenté que de moins de 50 millions de tonnes à 747,3 millions de tonnes pour cette année. Il s’agit d’un volume record de consommation, mais encore de loin incomparable à la hausse des stocks des dernières années.

Comment peut-on alors justifier cette nouvelle flambée du marché du blé? Pourquoi les prix bondissent de la sorte alors même qu’il y a certainement bien plus de blé qu’il n’en faut pour les besoins des consommateurs?

 

J’aimerais vous dire ici qu’il y a une certaine logique à comprendre derrière tout ça, et il y en a une, mais je crois surtout […] Lire la suite


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