Nouvelle

Revue des marchés - 14 février 23

14 février 2023,

Météo Amérique du Sud

  • Pour le sud de l’Argentine, World Weather anticipe des conditions sèches/très sèches pour le reste du mois. Dans cette région, le stress hydrique pourrait avoir des répercussions sur le potentiel de production de maïs et de soya. Ailleurs, dans le nord de l’Argentine, des averses bénéfiques pourraient avoir lieu durant les deux prochaines semaines, ce qui devrait permettre une amélioration des conditions de culture dans le secteur.
  • Globalement, dans la plupart des cas, les averses récentes, qui ont eu lieu dans plusieurs régions de l’Argentine, n’auront donné qu’un répit temporaire aux cultures de maïs et de soya. À l’exception du nord de l’Argentine, où des précipitations pourraient avoir lieu, les conditions chaudes et sèches pourraient revenir dans le centre et le sud du pays en créant un stress hydrique supplémentaire chez les cultures de maïs et de soya.     
  • Cette carte de l’Argentine, dessinée pour les 3 prochains jours, montre l’absence de précipitation dans le centre et le sud du territoire. L’extrême nord et une partie du nord-ouest de l’Argentine pourraient tout de même recevoir des pluies au cours de cette période.

 

  • Dans le cas du Brésil, World Weather estime que les conditions seront probablement trop humides au cours des deux prochaines semaines pour les États du Paraná, de Sao Paulo, le sud de celui du Minas Gerais et certaines parties de celui du Mato Grosso do Sul. Dans ces régions, les activités aux champs pourraient donc être ralenties. Quant à l’État du Mato Grosso, l’organisme croit que cette semaine, les conditions seront plus propices à la récolte de soya et aux ensemencements de maïs safrinha. Par contre, les averses prévues lors du week-end et celles du début de la semaine prochaine pourraient ralentir les activités aux champs.
  • Essentiellement, les conditions restent «bonnes» pour les cultures de maïs et de soya brésiliens. Toutefois, les averses des deux prochaines semaines pourraient donner des difficultés aux agriculteurs du centre du Brésil puisque leurs activités aux champs risquent de subir d’autres retards.

Météo US

  • Pour cette nuit jusqu’à jeudi, World Weather prévoit de la neige et des averses de pluie pour les secteurs de production de blé dur rouge d’hiver du centre des Plaines US. Pour l’instant, toutefois, l’organisme ne projette pas beaucoup de précipitations pour le sud-ouest des Plaines US. 

Maïs

Les contrats de maïs US aux échéances les plus rapprochées ont terminé la session en baisse entre 1 ¾ et 2 ½ cents.

  • Michael Cordonnier de Soybean & Corn Advisor estime que la récolte de maïs brésilien pourrait baisser de 2 millions de tonnes à 123 millions de tonnes. Il croit que les averses incessantes dans plusieurs secteurs brésiliens, qui occasionnent des retards dans les ensemencements de maïs safrinha, pourraient forcer les agriculteurs brésiliens à ne pas semer autant de maïs que prévu. Dans le cas de l’Argentine, Cordonnier a abaissé son évaluation de la récolte de maïs de 1 million de tonnes à 43 millions de tonnes. Il explique que les averses récentes dans plusieurs régions n’ont fourni qu’un répit temporaire aux cultures. C’est qu’il pense qu’il y a un haut risque d’un retour des conditions chaudes et sèches, qui ont talonné plusieurs secteurs de l’Argentine au cours des dernières semaines. 
  • Les autorités mexicaines ont abandonné la date de janvier 2024 pour le début de la mise en œuvre de leur politique d’interdiction d’importation de maïs OGM utilisé dans l’alimentation animale et l’usage industriel. Par contre, elles maintiennent leur intention d’interdire les importations de maïs OGM à des fins de consommation humaine. L’interdiction d’importations d’herbicides de glyphosate sera également maintenue. Cette interdiction de maïs OGM vise notamment la farine et la pâte pour les tortillas, des produits faits à partir du grain de maïs. L’usage du maïs OGM pour les industries des cosmétiques, du textile et du papier sera toujours permis. Les autorités US sont déçues par la décision mexicaine. Pour l’instant, elles disent vouloir étudier cette nouvelle mesure avant d’agir plus en conséquence.  
  • Un armateur ukrainien estime que l’Ukraine pourrait encore exporter 33 millions de tonnes de grain, incluant 21 millions de tonnes de maïs et 11 millions de tonnes de blé. Il soutient également que les exportations mensuelles de grain ukrainien pourraient augmenter de 3 à 6 millions de tonnes.
  • Au Brésil, l’ANEC estime que les exportations de maïs brésilien ont atteint 1,2 million de tonnes au cours des 2 premières semaines de février. Elle croit que les exportations de maïs brésilien vont totaliser 2,3 millions de tonnes ce mois-ci. L’an passé, à la même période, 523,324 tonnes de maïs brésilien avaient ainsi été exportées.
  • En Chine, le ministre de l’Agriculture soutient que la Chine doit «stabiliser» les superficies allouées au maïs et augmenter les rendements de ce dernier.      

 

Soya

Les contrats de soya US aux échéances les plus rapprochées ont fini la journée avec des pertes entre 7 ½ et 8 ½ cents. Ceux de tourteau de soya US aux échéances les plus rapprochées ont également terminé la séance dans le rouge entre 2,80 et 3,10 $/tonne. Les contrats d’huile de soya US aux échéances les plus rapprochées ont fait l’inverse en fermant dans le vert entre 19 et 21 points.

  • Michael Cordonnier maintient son estimation de la récolte de soya brésilien à 151 millions de tonnes. Il mentionne que les rendements de soya dans le Mato Grosso sont bons et qu’ils pourraient suffire à limiter les pertes dans le sud du Brésil, un secteur affecté par une sécheresse problématique. Pour l’Argentine, il a abaissé son estimation de la récolte de soya de 2 millions de tonnes à 36 millions de tonnes. Avec un possible retour d’une météo difficile, il estime que les récentes averses n’ont probablement fourni qu’un répit temporaire aux cultures de plusieurs secteurs.
  • Demain, le NOPA devrait présenter son rapport mensuel sur la trituration de soya US. Les analystes prévoient que 181,656 millions de boisseaux ont été triturés par les membres du NOPA au cours du mois de janvier dernier, ce qui serait une augmentation comparativement à décembre, mais aussi une baisse par rapport à la même période l’année précédente.
  • L’ANEC estime que le Brésil a exporté 1,3 million de tonnes de soya au cours des 2 premières semaines de février. Elle anticipe des exportations de soya brésilien entre 7,6 et 9,6 millions de tonnes pour le mois actuel. L’an passé, à pareille date, le Brésil avait exporté 9,1 millions de tonnes de soya. 
  • AgroConsult a réduit sa projection de la récolte de soya brésilien de 400,000 tonnes à 153 millions de tonnes. Cette baisse serait attribuable à la sécheresse sévère dans l’extrême sud du Brésil, dans l’État du Rio Grande do Sul.
  • Avec son indice des prix à la consommation (IPC), le département du Travail US estime qu’en janvier dernier, l’inflation US avait augmenté de 6,4 % comparativement à l’an passé. En décembre 2022, l’inflation US s’était accrue de 6,5 % par rapport à la même période l’année précédente. Cette augmentation est plus élevée que ce qui était prévu par les analystes. À noter que le pic de l’inflation US récente, établi à 9,1 % (le taux plus élevé depuis 1981), avait été constaté en juin dernier. Par conséquent, l’inflation US est en baisse, mais reste élevée. Et elle ne faiblit pas aussi vite que le voudraient les analystes.

 

Blé

À Chicago, les contrats de blé aux échéances les plus rapprochées ont clôturé en recul entre 3 ¾ et 6 ¾ cents. À Kansas, ceux de blé dur rouge aux échéances les plus rapprochées ont également terminé en baisse entre 5 et 6 ¾ cents. À Minneapolis, les contrats de blé de printemps aux échéances les plus rapprochées ont fini avec des pertes entre 1 ¼ et 3 cents.

  • Selon un responsable ukrainien, les agriculteurs ukrainiens pourraient faire face à un manque de fertilisants pour les ensemencements de grains de printemps 2023. Par conséquent, il s’attend à une baisse prononcée des rendements.
  • Le ministère russe de l’Agriculture juge qu’actuellement, 95 % des récoltes de grain d’hiver russe se trouvent dans des conditions «bonnes» ou «satisfaisantes».
  • En Inde, la production de blé 2023 pourrait augmenter de 4,1 % à un record de 112,2 millions de tonnes. La hausse des prix et la météo favorable encourageraient les Indiens à semer davantage de blé sur des superficies plus larges, avec des variétés à plus haut rendement.
  • Le ministère français de l’Agriculture et de l’Alimentation a augmenté son estimation des superficies ensemencées de blé tendre français 2023 de 4,75 millions d’hectares à 4,76 millions d’hectares. Il s’agit d’une augmentation de 2 % comparativement à l’an dernier et d’une hausse de 0,4 % par rapport à la moyenne des 5 dernières années.
  • Reuters rapporte que les autorités de la ville portuaire d’Odessa en Ukraine ont été averties par les militaires d’un haut risque de la présence de mines navales le long des côtes de la région. La situation pourrait forcer le ralentissement des chargements de grain dans les installations portuaires. La circulation maritime dans le secteur pourrait aussi être plus difficile.
  • Dans un appel d’offres, le Japon a recherche 76,000 tonnes de blé de qualité alimentaire. Les origines visées sont US, australienne et canadienne.

 

Bœuf

Les contrats de bœuf US aux échéances les plus rapprochées ont fermé en baisse entre 12 et 42 cents. Ceux de veau US ont également clôturé dans le rouge entre 55 et 70 cents.

  • Le 13 février dernier, le CME Feeder Cattle Index était en baisse de 27 cents à 183,06 $.
  • Cet après-midi, la valeur du surgelé était en hausse avec un «spread» Ch/Se qui s’est rétréci à à 13,28 $. La découpe «Choice» a augmenté de 2,11 $ à 272,06 $. Celle «Select» a pris 2,57 $ à 258,78 $.
  • En Argentine, le ministère de l’Économie a annoncé un programme de contrôle des prix du bœuf destiné à forcer la baisse des coûts des découpes les plus populaires. Cette mesure vient dans une période où l’inflation argentine est toujours plus élevée. Il espère ainsi réduire les prix des découpes de viande les plus populaires de 30 %. 7 différents types de viande sont visés par le programme. Cette politique sera en vigueur jusqu’au 31 mars prochain.  
  • L’USDA estime le cumulatif hebdomadaire des abattages sous inspections fédérales à 251,000 têtes, soit à une augmentation de 5,000 têtes par rapport à la semaine précédente et à une hausse de 3,000 têtes comparativement à l’an passé.

 

Porc

Les contrats de porc US aux échéances les plus rapprochées ont fini avec des gains entre 55 et 90 cents.

  • Le 10 février dernier, le CME Lean Hog Index était en hausse de 63 cents à 74,64 $.
  • Cet après-midi, le prix moyen au comptant de la carcasse a été en progression de 79 cents à 76,19 $. Quant au prix moyen au comptant pour le vivant, il était de 58,73 $.
  • La valeur moyenne des découpes a gagné 14 cents à 81,88 $. La découpe de la longe a perdu 91 cents à 83,13 $. Celle de la fesse est demeurée au neutre à 95,10 $. La découpe de l’épaule a reculé de 92 cents à 62,50 $. Celle de la côte a progressé de 64 cents à 117,16 $, La découpe du jambon a régressé de 7 cents à 74,35 $. Enfin, celle du flanc a augmenté de 2,86 $ à 103,92 $.
  • L’USDA estime le cumulatif hebdomadaire des abattages sous inspections fédérales à 962,000 têtes, ce qui est une hausse de 3,000 têtes comparativement à la semaine dernière et une augmentation de 21,000 têtes par rapport à l’an dernier.

 

Dollar canadien

 


Partager cet article