Je l’ai toujours dit, et je continue de le croire. S’il est déjà très difficile d’anticiper la direction des prix des grains, tenter l’exercice avec le dollar canadien relève encore plus de la cartomancie que d’une juste lecture des marchés.
Pour ceux qui sont moins familiers avec les sauts d’humeur du dollar canadien sur le comportement du prix des grains au Québec, petit rappel.
Sans présenté tous les détails et toute la mécanique derrière le phénomène, disons simplement que le Québec évolue dans un marché nord-américain, voire même mondiale dans certains cas. Dans cet univers commercial, tout se transige en dollar américain.
Si on prend une carte de l’Amérique du Nord et qu’on met les prix des grains en dollar américain partout sur cette carte, incluant au Québec, nous n’aurons pas le même prix que celui qui se transige en $CAN ici. Autrement dit, si le maïs se transige par exemple à 200$CAN/tonne au Québec, et qu’on veut représenter cette valeur sur notre carte nord-américaine, nous allons mettre 155 $US/tonne (taux à 1,28).
Est-ce que c’est dire que le maïs à 155$ est moins cher que celui à 200$. Pas du tout, c’est la même valeur qu’on accorde au maïs. L’écart est strictement lié à lire la suite: Bulletin des Agriculteurs - Marché des grains - Ce dollar canadien qui joue du yoyo