Le Brésil a accru sa superficie en soya depuis 18 années consécutives; cette tendance devrait se poursuivre. Ces dernières années, l’essentiel de l’expansion du soya provient de la conversion de pâturages dégradés en terres de grandes cultures. La majeure partie de ces conversions s’est concentrée dans deux zones : la région Centre-Ouest (Mato Grosso, Goiás, Mato Grosso do Sul) et la région Matopiba, au Nordeste (Maranhão, Tocantins, Piauí, Bahia).
La division Agro Consulting de la banque brésilienne Itaú BBA estime récemment que la production de soya du pays pourrait augmenter de 61.5% grâce à la conversion de pâturages dégradés en terres de grandes cultures. Cela représenterait un supplément de 105 Mt par rapport aux 170 Mt produites en 2024/25; aucun calendrier précis n’a été communiqué.
Selon Embrapa, 28 millions d’hectares de pâturages (69.1 millions d’acres), soit environ 17% des pâturages brésiliens, pourraient être convertis en terres de grandes cultures. Ces 28 millions d’hectares pourraient accroître la superficie de soya de 59%. La région Centre-Ouest contribuerait le plus à cette conversion; elle pourrait aussi s’étendre au Matopiba, dans le Nordeste.
Étant donné qu’environ 80% du maïs brésilien est produit en seconde récolte après le soya, Itaú BBA estime que la superficie de maïs pourrait augmenter de 10.2 millions d’hectares (25.1 millions d’acres) et que la production de maïs pourrait progresser de 58% par rapport aux 144 Mt de 2024/25.

