Auujourd’hui le 17 septembre 2025

• StatCan : Estimations des principales grandes cultures (SURPRISES!!)
• Big Picture : Récolte 2025 au Québec moins négative qu’anticipée (selon StatCan)
• Maïs : production à 3,4 M tonnes, en baisse de 5,4 % seulement (moins dramatique que prévu.)
• Soja : recul de près de 8 % malgré une hausse des superficies, rendement en forte baisse.
• Blé : recul de production de 304K tonnes à 291K tonnes (-4%) 

Québec, les chiffres publiés ce matin par Statistique Canada viennent nuancer un peu le portrait qui circulait ces dernières semaines. Les prévisions annonçaient un recul marqué des récoltes, mais les données réelles sont moins sombres.

Par contre un constat est assez claire que le rendement n’est pas record cette année au Québec. Dame Nature n’a pas été si douce; un printemps difficile et pluvieux, du temps parfois trop sec trop longtemps en juillet… Bref…. Pas  facile. D’autant plus que les USA c’est tout le contraire; leur production est excellente et RECORD…. Ce qui pèse évidemment sur….les prix, ouch! Double choc pour les valeurs locales puisque la production n’est pas très forte, et le prix non plus – toute proportion gardée. Ce n’est pas la faute de personne – PERSONNE. J’dis ça parce qu’on aime ça trouver un coupable!! Mais y’en a pas. M’enfin, pas à mon avis. Y’a pas de complot, pas de cartel, y’a pas de ci ou de cela, ce n’est pas non plus la faute au gouvernement…. Plume dirait que c’tencore la faute à El Nino. Des fois ça va moins bien aux States, et nous ça va bien --- dans ce temps-là on en profite pour vendre cher. Des fois c’est le contraire, comme cette année, pis on doit se retrousser les manches. Y’a pas 36 milles solutions, on ne peut pas avoir le beurre pis l’argent du beurre comme dirait Grand’pa. L’agriculture, comme l’économie, c’est un cycle. 

Pour le maïs-grain, la production est estimée à environ 3,4 millions de tonnes, soit une baisse de 5,4 % par rapport à l’an dernier. C’est une contraction notable, mais bien moins dramatique que ce que plusieurs anticipaient. Et cette différence est importante : elle a un effet direct sur les stocks disponibles dans la province, et donc sur la question sensible des importations (et des exportations!). Un déficit marqué aurait obligé les acheteurs à se tourner vers l’Ontario ou même vers les États-Unis pour combler la demande. Avec des récoltes un peu meilleures que prévu, le risque de devoir importer massivement semble être moins pressant. 

Du côté du soya, la situation est un peu plus difficile. Au Québec, la production de soya devrait baisser de 7,8 % pour s'établir à 1,3 million de tonnes sous l'effet de la diminution prévue des rendements (-11,9 % pour se chiffrer à 43,7 boisseaux à l'acre). Le recul neutralise la hausse prévue de la superficie récoltée (+4,6 % pour se chiffrer à 1,1 million d'acres). C’est le rendement qui plombe le résultat, confirmant que la saison n’a pas été favorable.

Et pour le blé c’est une baisse d’un peu plus de 4% passant de 304 milles tonnes l’an passé à 291 milles cette année. Le rendement est bon, mais les superficies sont plus petites, c’est pour ça.

Reste que l’élément clé du marché cette année, c’est l’équilibre entre l’offre et la demande locale. L’an dernier, le Québec avait pu compter sur des exportations extrêmement vigoureuses, ce qui avait rapidement resserré les réserves (effet de rareté!!). Pour cet automne, l’exportation du maïs québécois est beaucoup plus timide. 

Cela soulève deux points que je soulève :

1. Le contraste avec les prévisions est marqué, je me demande s’il faudra un peu de temps pour digérer l’info jusqu’à la ferme. Ce qui m’amène à #2….
2. Même avec une récolte en baisse, y a-t-il réellement pénurie ? Pour l’instant, si je me fie à ces données, le marché donne plutôt l’impression que les besoins locaux pourront être satisfaits, sans devoir ouvrir trop grand la porte aux importations.

L’avenir le dira….

Du côté du soya, la situation est un peu plus difficile : la production recule de près de 8 %, malgré une hausse des superficies ensemencées. C’est le rendement qui plombe le résultat, confirmant que la saison n’a pas été favorable.

SIMON BRIERE