Nouvelles RJO'Brien

RJO - Extra viande

28 janvier 2025, RJO'Brien

Bonjour à vous tous!

Le POW du Québec, belle publicité des Éleveurs durant le temps des Fêtes! Et bien, le POW semble vouloir continuer non seulement dans les assiettes des consommateurs, mais aussi dans le portefeuille des producteurs et productrices! Et c’est ce qu’on veut. Que ca continussssseeee!

On le sait, la fin d’année 2024 a été excellente, en fait les mois d’automne et d’hiver resteront parmi les meilleures années sans être totalement spectaculaires. Le cout des moulées a été sous contrôle, les maladies relativement absentes du territoire et les prix furent encore une fois excellents. Et 2025 s’annonce tout aussi bon.

Petit sondage non scientifique, mais après avoir consulté plusieurs personnes qui ont assisté à différentes assemblées, réunions, colloques, etc, on parle de prix pouvant osciller entre 90 cents US / livre pour le printemps et on pourrait apercevoir $1.08/1.10 USD / livre pour les porcs mis en marché cet été. Ne reste que l’automne 2025 qui pourrait peut-être surprendre positivement. Pour l’instant, les contrats (octobre et décembre) restent de glace face à une telle embellie (décembre 2025 @ 76 cents versus 84 cents en décembre 2024). Mais les choses peuvent changer rapidement.

Le momentum positif est encore bien présent dans le marché du porc : pour la demande pour viande et pour les prix.

Le USDA a publié son rapport de Cold Storage vendredi dernier. On peut noter que les inventaires de viande de porc demeurent très bas, même anormalement bas. Et quand on additionne la viande de bœuf et veau dans les calculs, la situation demeure tout aussi serrée pour les viandes rouges. Cela veut donc dire que la demande est, somme toute, excellente et les pièces de viandes fraiches se vendent très bien et n’ont pas besoin d’entrer dans le processus de congélation (il existe peut-être depuis la pandémie, une gestion différente de stocks de congelés aux États-Unis de la part des grands joueurs – mais je n’ai pas accès à ces infos).

Un argument en faveur des prix plus fermes serait de souligner le manque de porcs vivants dirigés vers les abattoirs américains. Et ça, c’est un point qui surprend sans vraiment surprendre. Le USDA, dans son rapport Hog & Pig de décembre avait prédit une augmentation des abattages en janvier jusqu’à avril d’au moins de 1,25 % (moyenne) versus 2024. Il est encore difficile d’évaluer la tendance puisque nous sommes seulement le 28 janvier, mais on note une baisse des abattages versus l’année précédente. Je vais le réécrire : une baisse. Serions-nous en train de revivre le scénario de septembre à octobre dernier quand les abattages devaient augmenter alors qu’ils baissaient? Les prix ont réagi positivement à ce changement de réalité pour culminer en décembre à un sommet. Pourrait-on revivre ce moment avec des ajustements de prix sur les contrats d’avril jusqu’à décembre prochain? Il est fort possible que nous puissions atteindre cette réalité.

Données d’abattages

Le toujours excellent article du Dailylivestock report nous donnait les données d’abattages de la semaine dernière ce lundi. Prenez le temps de bien décortiquer les données en jaune. C’est vrai, le temps des Fêtes vient toujours distordre les données ainsi que les abattages des différents samedis, et le férié de janvier, mais on note une baisse importante de la production en janvier versus le même mois en 2024. De façon, surprenante, le prix de la découpe n’a pas encore réagi positivement à cette diminution surprise de viande.

Et qu’en est-il du prix du bœuf? Les prix ont atteint des niveaux de prix records sur la Bourse tout récemment. Autant le prix des veaux d’embouche que les bœufs gras! Il y a 1 an, le ratio du prix découpe bœuf versus découpe porc était de 3.24x. Cette année, le ratio est rendu à 3.41x. Le prix du bœuf, malgré son prix élevé, continue de croitre plus rapidement que le prix du porc!

Prix du bœuf (CME)(en cents / livre)

Obélix nous chantait : ‘’Quand l’appétit va tout va’’ nous pourrions dire aussi la même chose aujourd’hui. Si l’économie continue de bien rouler pour nos voisins du Sud et si les tarifs ne font pas trop de vagues et si il n’y pas de cas de fièvre porcine africaine aux États-Unis, nous devrions nous diriger vers des prix encore meilleurs dans les prochains mois. Mais la grande question est : à quel moment les bons prix sont de bons prix? Il faudra regarder les tendances dans les prochaines semaines et les contrats à terme seront à même de nous donner quelques réponses. Si avril dépasse le niveau de 91 cents / livre, graphiquement on peut prévoir qu’il se rende sur ses sommets à 93 cents/livre. Et on peut deviner que les mois d’été pourraient se rendre jusqu’aux prédictions des experts en touchant probablement 1.10 / livre. Mais ce scenario idéal est toujours en relation avec les ‘’Si’’ exprimés précédemment.

 

FREDERIC HAMEL, CFA

Stratège de marché chez R.J. O'Brien & Associés Canada Inc.
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