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Revue des marchés - 22 octobre 24

22 octobre 2024,

Météo US

  • World Weather soutient que les conditions sont trop sèches dans la plupart des États des Plaines US. Les ensemencements et l’établissement des plants de blé d’hiver de ces régions sont donc difficiles. Il ajoute que les récentes pluies ont eu peu d’effets sur l’humidité des sols déjà déficiente à plusieurs endroits. Or l’organisme n’attend pas de pluie dans ces secteurs avant la semaine prochaine.
  • Pour sa part, le NOAA prévoit des précipitations d’ici la fin de la semaine pour les Grands Lacs et leurs alentours, ainsi que pour le reste du centre du Midwest. Le NOAA précise par ailleurs que certaines parties du sud-ouest du Midwest pourraient connaitre des averses plus abondantes. Mais ce sont surtout des secteurs du Wisconsin, de l'Iowa et de l'Illinois qui pourraient être les plus affectés. À plus long terme, l’organisme soutient que des pluies plus nombreuses que la normale pourraient toucher la totalité du Midwest avec des températures anormalement élevées. 
  • Globalement, les conditions météo US sont correctes à court terme, mais seulement pour le Midwest.  L’analyse des cartes US, fournies par World Ag Weather et dessinées jusqu’au 3ème jour, montre des possibilités de pluies légères pour le sud-ouest des Grands Lacs. Elle dévoile aussi que la totalité des Plaines US pourrait être exempte de nuage, y compris les secteurs associés à la culture de blé d’hiver du centre et du sud, qui se trouvent aux alentours du Kansas et du Texas. Cette météo trop sèche rendra les semis, l’établissement et l’émergence des cultures de blé d’hiver de ces régions toujours plus compliqués. 
  • Cette carte US, fournie par World Ag Weather et dessinée pour le 3ème jour, indique des possibilités de précipitations légères pour certaines régions autour des Grands Lacs, c’est-à-dire pour des secteurs du Michigan, du Wisconsin, de l’Iowa, de l’Illinois et de l’Indiana (voir la zone encerclée).  

 

Météo Amérique du Sud

  • World Weather rappelle que des pluies bénéfiques ont eu lieu dans le courant de la semaine passée dans les secteurs asséchés du centre sud et le centre ouest du Brésil. Ces précipitations ont largement amélioré l’humidité des sols. L’organisme avance que les séquences pourraient même se poursuivre avec d’autres averses favorables, qui pourraient avoir lieu cette semaine dans plusieurs régions clés. Le NOAA partage ces prévisions.
  • Du côté de l’Argentine, World Weather anticipe pour les prochains jours, des précipitations bénéfiques pour les secteurs asséchés du centre ouest et du sud du pays. Ces pluies, qui pourraient avoir lieu jusqu’à la fin de la semaine, devraient encourager les semis des différentes cultures, dont celles de maïs et de soya. 
  • Essentiellement, les conditions météo au Brésil semblent favorables à court terme. L’analyse des cartes du Brésil, fournies par World Ag Weather et dessinées jusqu’au 3ème jour, indique des possibilités d’alternances bénéfiques de pluie et d’ensoleillement à la grandeur des régions de production de soya et de maïs.
  • Globalement, les conditions météo en Argentine sont bonnes à court terme. L’analyse des cartes de l’Argentine, fournies par World Ag Weather et dessinées jusqu’au 3ème jour, montre surtout une probabilité d'alternance favorable de pluie et d’ensoleillement à la grandeur du territoire, sauf pour le nord-ouest qui pourrait être sans de pluie.

Maïs

Le contrat de maïs US déc. 24 a clôturé à 4,1650 $ (+ 7 cents). Celui mars 25 a fermé à 4,2025 $ (+ 6 cents). Celui mai 25 a terminé à 4,3675 $ (+ 6 ¼ cents).

  • Ce matin, l’USDA a annoncé des ventes privées à l’exportation de 359,000 tonnes de maïs US. Le Mexique était la destination. Les livraisons sont prévues pour 2024/25. 
  • Michael Cordonnier, de Soybean & Corn Advisor, estime que  les récentes précipitations et celles à venir au Brésil pourraient favoriser l’accélération des semis de maïs et de soya. Il précise toutefois que les retards des dernières semaines signifient que les différentes cultures pourraient finir par être récoltées en même temps, créant ainsi des problèmes de logistique. Cordonnier estime la production de maïs brésilien inchangée à 125 millions de tonnes. 
  • Les performances remarquables des commodités non agricoles, spécialement celle des métaux précieux comme l’or et l’argent, ont soutenu la hausse des cours du maïs US.  La force du pétrole brut (WTI) observée dans la journée a également joué un rôle. 

Cette situation s’explique par les différents problèmes géopolitiques mondiaux : ils poussent les acheteurs à s’intéresser davantage aux métaux précieux comme valeur refuge, et, par extension, aux commodités agricoles US.

La rapidité de la récolte de maïs US rappelle aussi que l’offre US est bonne comparativement à celles des Européens. Ce facteur a notamment incité les vendeurs à découvert à couvrir leurs positions.  

Par ailleurs, l’annonce des ventes privées à l’exportation de maïs US, qui a été faite ce matin, montre qu’à certains égards, l’intérêt international pour cette denrée est bien présent.

 

Soya

Le contrat de soya US nov. 24 a clôturé à 9,9175 $ (+ 10 ¾ cents). Celui janv. 25 a fermé à 10,0050 $ (+ 10 ¾ cents). Celui mars 25 a terminé à 10,1250 $ (+ 10 ½ cents). Quant au tourteau de soya US, le contrat déc. 24 a fini à 317,70 $/tonne (- 60 cents/tonne). Celui janv. 25 a clôturé à 314,80 $/tonne (- 20 cents/tonne). Celui mars 25 a fermé à 314,40 $/tonne (- 30 cents/tonne). Du côté de l’huile de soya US, le contrat déc. 24 a terminé à 43,69 $ (+ 130 points). Celui janv. 25 a fini à 43,47 $ (+ 124 points).

  • Michael Cordonnier a laissé inchangée son estimation de la production de soya brésilien à 165 millions de tonnes.
  • En Indonésie, le ministère de l’Agriculture prévoit toujours la mise en place d'une politique de production de biodiésel B40 impliquant 40 % d’huile de palme mélangée au diésel. Ce plan sera mis en œuvre dès janvier prochain. 
  • La hausse du pétrole brut (WTI) a poussé les vendeurs à découvert actifs dans le soya US à couvrir leurs positions en engageant la forte hausse des contrats d’huile de soya US.

La rapidité de la récolte de soya US a été un autre facteur positif qui laissait penser que le soya US pourrait être disponible plus rapidement. Cette possibilité arrive alors que la demande mondiale pour le soya US semble bonne comme le montraient les nombreuses ventes privées à l’exportation annoncées hier.   

L’amélioration des conditions de culture en Amérique du Sud était toutefois un facteur négatif qui a limité la hausse des cours du soya US et de ses dérivés.

Blé

À Chicago, le contrat de blé déc. 24 a clôturé à 5,7600 $ (+ 3 ¾ cents). Celui mars 25 a fermé à 5,9625 $ (+ 4 cents). Celui mai 25 a terminé à 6,0650 $ (+ 3 ½ cents). À Kansas, le contrat de blé dur rouge d’hiver déc. 24 a fini à 5,8225 $ (+ 1 ½ cent). Celui mars 25 a clôturé à 5,9700 $ (+ 1 ¾ cent). Celui mai 25 a fermé à 6,0650 $ (+ 1 ½ cent). À Minneapolis, le contrat de blé de printemps déc. 24 a terminé à 6,1650 $ (+ 2 ½ cents). Celui mars 25 a fini à 6,3800 $ (+ 2 cents). Celui mai 25 a clôturé à 6,4950 $ (+ 2 cents).

  • En Russie, IKAR et SovEcon mentionnent que la production de blé russe 2025 pourrait reculer pour une troisième année consécutive à respectivement 80 millions et 85 millions de tonnes. Les problèmes météo : de la pluie excessive dans certaines régions et la sécheresse persistante dans d’autres sont à l’origine des réductions. IKAR précise toutefois que jusqu'au mois de novembre prochain, les cultures de blé d’hiver russe ont encore la possibilité d’émerger dans de meilleures conditions. 
  • En Ukraine, les agriculteurs ont semé 4,33 millions d’hectares de grain d’hiver, soit 83,5 % de ce qui avait été prévu. 
  • Des experts s’attendent à ce qu’au cours des prochaines semaines, un temps sec affecte les secteurs de production de blé français qui sont actuellement trop humides. Cette météo devrait donc être favorable.
  • Des météorologues soutiennent que les pluies récentes dans les secteurs arides du sud de la Russie sont terminées : le retour du temps sec semble imminent à court terme. 
  • La performance du blé US au cours de la journée a été moins bonne que celle du maïs US ou celle du soya US essentiellement parce que les spéculateurs ont fait des ajustements techniques.

Les fondamentaux dans le blé US restent bons. Parmi les aspects positifs : la baisse des cultures de blé en Europe Occidentale et en Europe de l’Est, spécialement en France, en Russie et en Ukraine. Le phénomène laisse penser que la demande pour le blé US pourrait rester ferme encore quelque temps.

Bœuf

Le contrat de bœuf US oct. 24 a clôturé à 188,05 $ (+ 1,05). Celui déc. 24 a fermé à 188,13 $ (+ 1,30 $). Celui févr. 25 a terminé à 188,83 $ (+ 1,20 $). Quant au veau US, le contrat oct. 24 a fini à 249,43 $ (+ 1,85 $). Celui nov. 24 a clôturé à 248,93 $ (+ 2,33 $). Celui janv. 25 a fermé à 246,05 $ (+ 1,80 $).

  • Le 21 octobre dernier, le CME Feeder Cattle Exchange a augmenté de 39 cents à 250,65 $.
  • Cet après-midi, la valeur du surgelé a été en progression partagée avec un écart Ch/Se qui s’est élargi à 29,16 $. La découpe «Choice» a augmenté de 1,00 $ à 323,96 $. Celle «Select» a reculé de 1,41 $ à 294,80 $.
  • Pour aujourd’hui seulement, l’USDA a évalué les abattages sous inspections fédérales à 123,000 têtes, soit à une baisse de 2,000 têtes comparativement à la semaine précédente et à une réduction de 4,313 têtes par rapport à l’an dernier.

Il a également estimé le cumulatif hebdomadaire des abattages sous inspections fédérales à 243,000 têtes, ce qui correspond à une baisse de 2,000 têtes comparativement à la semaine précédente et à une réduction de 9,241 têtes par rapport à l’an passé.

  • La journée a été influencée par la bonne demande pour le bœuf US comme le montrait la découpe «Choice» toujours en hausse.

Selon des analystes, les spéculateurs auraient aussi tenu compte des prix au comptant qui sont toujours solides. Apparemment, les responsables de parcs d’engraissement seraient plus réticents à vendre de la marchandise parce qu’ils souhaitent offrir plus de viande aux poids plus élevés. C'est ce qui expliquerait la baisse des abattages. 

Porc

Le contrat de porc US déc. 24 a clôturé à 79,13 $ (+ 85 cents). Celui févr. 25 a fermé à 82,80 $ (+ 55 cents). Celui avr. 25 a terminé à 86,23 $ (+ 30 cents).

  • Le 18 octobre dernier, le CME Lean Hog Index était en hausse de 27 cents à 84,23 $.
  • Cet après-midi, le prix moyen au comptant de la carcasse a augmenté de 1,89 $ à 77,11 $. Quant à celui pour le vivant, il s’affichait à 55,02 $. 
  • La valeur moyenne des découpes a baissé de 97 cents à 92,27 $. La découpe de la longe a perdu 4,04 $ à 88,14 $. Celle de la fesse a régressé de 1,22 $ à 105,78 $. La découpe de l’épaule a reculé de 2,21 $ à 71,70 $. Celle de la côte a augmenté de 1,96 $ à 143,63 $. La découpe du jambon a progressé de 12 cents à 86,73 $. Enfin, celle du flanc s’est accrue de 67 cents à 150,07 $. 
  • Pour aujourd’hui seulement, l’USDA a évalué les abattages sous inspections fédérales à 488,000 têtes, soit à une hausse de 1,000 têtes comparativement à la semaine précédente et à une augmentation de 5,398 têtes par rapport à l’an dernier. 
  • Il a également estimé le cumulatif hebdomadaire des abattages sous inspections fédérales à 976,000 têtes, ce qui représente une hausse de 16,000 têtes comparativement à la semaine précédente et une augmentation de 7,236 têtes par rapport à l’an passé.
  • La journée dans le porc US a été celle d’ajustements techniques. Les spéculateurs auraient tenu compte des graphiques à court terme avec leurs tendances haussières. 

De plus, le CME Lean Hog Index avait bien performé vendredi dernier, et les analystes croient qu’il a encore augmenté de 11 cents hier à 84,34 $. Ils notent également que le prix au comptant des derniers jours était affiché aujourd’hui à 75,95 $, ce qui montre un intérêt chez les acheteurs.

 

Dollar canadien  


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