Aujourd’hui le 3 avril 2024,
En pensant au printemps qui nous taquine entre le 15 degré ensoleillé et la bouette qui va tomber demain, je regarde les champs au Québec. Je vous donne des stats et des tableaux au bas.
On parle beaucoup de « crise » au niveau agricole, et c’est vrai, pour certains les temps sont dures. Ce n’est pas dure pour tout le monde, mais c’est dure pour de plus en plus de monde. Ce n’est peut-être pas populaire comme opinion, mais je ne pense pas que d’avoir un taux d’intérêt plus faible pour le secteur règlera tous* les enjeux. On peut en débattre, mais à mon avis une baisse de taux ferait flamber les prix des terres et la relève agricole serait encore plus loin de ses objectifs. À moins que le taux préférentiel serait hyper ciblé, genre pour les XX ans et moins, pour XX acres maximum, pour XX culture spécifique? Ça commence à faire beaucoup d’exceptions… et même là, je suis certain qu'on trouverait la manière de déjouer le système. Est-ce qu’on inclue juste la production ou la transformation aussi? Pas toujours facile la transformation avec la main d’œuvre, l’inflation, le transport…
À force de (trop) règlementer on finit par perdre les bases du libre marché et on s'égare. Je comprends le besoin d’aide du secteur, mais je ne sais pas s’il faut absolument s’en remettre aux forces externes (ie, le gouvernement) afin de tout régler. Ca fait partie de l’équation, mais je ne pense pas que ce soit la réponse qui règle tous les problèmes. M’enfin, c’est peut-être mon côté économique de libre marché qui prend le dessus. On verra bien. J’ai un ami avec une famille des jeunes enfants une pas-pire job pis il aimerait bien aussi avoir un break sur son paiement hypothécaire. Pourquoi pas lui? J’ai des jeunes entrepreneurs aussi qui aimeraient bien ça avoir un break sur la ligne de crédit des inventaires qu’ils ont payé cher dans les dernières années. On la tire ou la ligne entre qui a le droit d’avoir un break, qui n’a pas le droit. Et on contrôle comment? Je suis peut-être cynique mais j’ai bien l’impression qu’on déjouera le système. Quand il y a des hommes, il a de l’hommerie comme dirait grand’pa. La PCU, un exemple. ArriveCAN, un exemple. L’impôt favorable des compagnie des gestion Québec inc, un autre exemple. Les tarifs d’hydro, un autre exemple. Anyway, partir d’une bonne intention… oui… mais en pratique je ne sais pas. C’est ma réflexion du moment, maybe demain je vais changer d’avis.
Pour le moment je me dit qu’on fait face à de l’adversité, et qu’il faut se concentrer sur quoi on a un minimum de contrôle. C’est pour cela que cette année le plan de mise en marché, le coût de production, la gestion de risque avec des gars d’bourse comme nous à RJO, les décisions agronomiques, tous les petits éléments qu’on peut contrôler il faudra les contrôler. Le reste : les marché international, la politique, la météo… WHO KNOWS, on n’a pas vraiment de contrôle la dessus. Par contre pour le reste, oui, beaucoup plus. Focalisons sur les éléments qu’on peut contrôler.
Il y a une expression qui va comme ca “The hard work puts you where the good luck can find you”. C’est un peu notre équivalent de « aide-toi et le ciel t’aidera ». Est-ce que Wayne Gretzky ou Mario Lemieux étaient chanceux? Ou est-ce qu’à la force de se pratiquer et de se perfectionner ils ont su développer des habiletés qui les ont démarqué des autres. Être à la bonne place au bon moment c’est parfois de la chance, mais c’est souvent aussi le résultat de beaucoup d’efforts.
Anyways…. De retour à nos acrages !!!!
Au Québec, je calcul environ 4 millions d’acres en culture. L’ile de Montréal c’est 106 milles acres, donc dites-vous qu’on cultive à peu près 40 fois l’ile éparpillé à travers la province. Je sépare en différentes catégorie sans être exhaustif non plus : les fruits, les légumes et les grandes cultures. J’ai mis les patates à part, parce que grand’pa aime beaucoup les patates. Il dit « une journée sans patate c’est comme une journée sans soleil ».
De ce nombre, la grande majorité des champs sont des champs de grande culture (maïs, blé, soja par exemple) pour nourrir des animaux ou faire rouler une voiture (éthanol, biodiésel)
J’espère rien oublier, mais bon…. en moyenne depuis 2019 je calcul que :
- 60% sont des champs de grande cultures, soit 2.4 million d’acres
- 26% sont des champs de foin, soit 1 million d’acres (recensement 2021)
- 9% sont des champs de patates, soit 377 milles acres
- 4% sont en fruits, soit 111 milles acres
- 3% sont en légumes, soit 95 milles acres
Voici les top des plus grandes superficies en cultures.
Quelques observations, en rafale
- Vous allez voir, après les 3 ou 4 premier ca baisse TRES VITE.
- Étrangement les navets et les choux de Bruxelles ne sont pas au derniers rang. Ça sera un mystère, faut qu’on s’parle la gang….
- J’ai dû googler pour savoir c’est quoi des amélanches.
- C’est des superficies dans le champs, ça n’inclue pas les serres.
- Je n’inclue pas les érablières, même si j’aime beaucoup l’sirop!
SIMON BRIERE
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