Aujourd’hui le 22 novembre
- CONGÉ Thanksgiving demain et vendredi
- Un mot sur les grains
- Un mot sur l’élevage
- Un mot sur l’économie
Demain c’est la Thanksgiving américaine, les marchés seront fermés. Vendredi l’horaire est affecté aussi, c’est uniquement une demi-journée, alors faites gaffe si vous avez des ordres à passer ou un risque à gérer. Allez consulter le site du CME au cas où! Alors voilà, bonne dinde aux atocas, pour ceux qui célèbrent. Dans le temps j’aurais dit que c’est le moment de prendre une position exagérée, de faire exploser l’appel de marge et dire au courtier que la banque est fermée sorry on s’reparle lundi! Mais apparemment les gendarmes de la conformité ne partagent pas le même humour. J’sais pas pourquoi… Alors aujourd’hui – moi, avec plus de maturité et de sagesse et d’expérience vous recommandent de faire l’inverse. Merci 😊
Dans le grain… c’est toujours le combat entre le maïs (plate à mort) et le soja (plus funné et bigarré). Le marché des grains en ce moment c’est comme un film d’ado au secondaire entre les cools et les nerds. M’enfin. Le prix du maïs est sommes toute stable, malgré la baisse. Les inventaires sont abondants, la demande est molle, c’est difficile d’avoir des grands mouvements ou des surprises quand les stocks sont aussi élevés en fonction de la demande. C’est un peu la même chose pour le blé. Ça ne sera pas de même éternellement, mais pour le moment oui. Le p’tit énarvé de la gang c’est le soja ; dans toute sa complexité d’huile et de tourteau et de fève et de macroéconomie et de météo à l’autre bout d’la planète. D’un côté les inventaires U.S. sont minces, de l’autre ceux au Brésil sont « supposé » être record. Mais la météo n’est pas favorable pour le moment. Trop chaud, trop sec. Mais on est dans les semis encore donc ce n’est pas une catastrophe… Vous voyez comment c’est volatile… pas capable de faire une phrase dans le soja sans dire « oui, mais ».
Dans l’élevage… comment dire… Le prix à la bourse n’est pas le meilleur. Le contrat rapproché de décembre est à 68 cents la livre, le prix au comptant est plus élevé, mais baisse continuellement. Le prix cash est passé de près de 1.10$ la livre à la mi-août, à maintenant 74 cents la livre. Le prix est l’élément qui fait l’équilibre entre l’offre et la demande… donc uniquement dire que le cheptel est plus petit cette année c’est juste la moitié de l’équation. L’autre moitié c’est la demande, et c’est tout aussi important. Les deux mis ensemble, on trouve le sweet spot, l’équilibre. Au moins le coût d’alimentation est moins élevé… ben… un peu… à cause du maïs, pas du tourteau. Ça l’aide à maintenir la rentabilité, mais la structure de prix actuellement ne dégage pas des énormes marges non plus. Meh. Dans un mois l’USDA mettre à jour la taille du cheptel dans son rapport trimestriel Hogs and Pigs, on verra à ce moment-là si les Américains ont pesé sur le gas ou sur le break pour l’élevage porcin. Avec le maïs à un creux de presque trois ans, je ne sais pas s’il faut réellement s’attendre à un fort recul du cheptel… d’où la déprime des marchés à terme de Lean Hogs.
D’ailleurs ça m’amène à faire le lien avec l’économie l’inflation les taux d’intérêts le stock market etc… On sent qu’on est de plus en plus de l’autre côté de la vague inflationniste. Le taux d’inflation autant au Canada qu’aux États-Unis baisse, c’est une bonne chose. De 8% l’an dernier on est rendu à environ 3% et on s’approche de la cible des banques centrales. Tant mieux! Il ne faut pas crier victoire trop vite, mais on sent que la pression diminue et que la Fed (ou la Banque du Canada) pourrait arrêter de monter les taux d’intérêts. Avant de penser qu’il y aura des BAISSES, commençons par arrêter de monter les taux. Il ne faut pas mettre la charrue devant les bœufs! (C’tu ca l’expression?). M’enfin. On sent que les statistiques économiques convergent tous dans le même endroit… ralentissement de l’économie. Un peu plus de pertes d’emplois, un peu moins de dépenses discrétionnaires, donc moins d’inflation, le portefeuille se resserre, l’hypothèque pis les prêts coutent une beurrée… etc… Tout cela donne vraiment espoir que les taux d’intérêts baisseront en 2024. Je pense qu’il y a un peu de whishful thinking derrière cet espoir, mais c’est vrai que l’économie aura éventuellement besoin d’un peu d’oxygène. L’espoir d’une baisse de taux aura été suffisant pour faire augmenter les indices boursiers, tant mieux pour mon REER haha.
Alors voilà mes amis, bonne journée et Happy Thanksgiving comme dirait nos voisins du sud!
SIMON BRIERE
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