Aujourd’hui le 18 septembre

La planète économique

Cette semaine je regarde un peu plus attentivement la planète économique. On peut parler de grains, d’élevage, de pétrole ou jus d’orange et de chocolat, mais le dénominateur comment est souvent plus global. Avant d’avoir une vision microscopique d’un marché, il vaut mieux avoir un portrait global de l’écosystème financier. Dans les prochains je vais regarder au Canada : inflation (demain matin 19 septembre, je m’attend à un rebond autour de 4% vs aout 2022 l’an dernier). Ensuite un peu de stats sur la construction (permis de construction) et les ventes au détail vendredi matin. Les indicateurs donneront la température de l’économie canadienne pour tenter de prévoir les taux d’intérêts, et les taux de change aussi (CAD/USD).

Parlant de taux d’intérêts, aux États-Unis nous aurons la décision de la FED mercredi à 2PM. Je m’attend à un statu quo pour ce mois-ci. La fourchette est à 5.25-5.50% et je pense qu’on va rester là…. For now. Pour le reste de l’automne il se peut qu’il y aille une hausse en novembre ou décembre, mais ça reste à voir. 

Commençons par demain l’inflation au Canada. L’inflation c’est l’augmentation du coût de la vie. La vie coute « toujours » de plus en plus cher. C’est normal, pensez-y… les histoires de Grand’pa qui achète une livre de beurre, une poche de farine une pinte de lait pis une douzaine d’œufs pour à peine une piasse ou deux. Aujourd’hui? LOLLLLLL. Y’inque le petit sac de pharmacie coute 100$ de ce temps-ci! À se demander si j’ai acheté du shampoing ou un bijou en or! M’enfin. Évidemment la relation entre le prix des biens, et celui des salaires, explique tout cela. À l’époque, les salaires étaient beaucoup plus faible, et donc il serait plus juste de parler du pouvoir d’achat. Est-ce qu’on est plus riche aujourd’hui avec les conditions actuelles ou on était mieux avant?

Bonne question, han? Si je te donnes le choix entre A) je te donne 100$ aujourd’hui en 2023 ou b) Je te donne 40$ en 1980… tu prends lequel? 

Revenons à nos moutons inflation. Demain StatsCan publiera les chiffres d’inflation calculés à partir de l’IPC (Indice des Prix à la consommation.). À mon avis, au mieux on a une inflation annualisée à 3.6%, mais je suis plus autour de 3.9%-4.0% à cause de l’effet de glissement, la dépréciation du dollar canada et du prix de l’énergie. On repart donc à la hausse… De 2.8% en juin, à 3.3% en juillet, à presque 4% en aout… UGhhhhhhh.

La balance commerciale. La balance commerciale représente la différence (en dollar $) entre les exportations et les importations. Si on importe plus qu’on exporte, la balance devient négative comme c’est le cas au Canada. Ah ouin vous l’aviez oublié, han? Eh oui, les grosses années d’exportation de matières premières sont derrière nous. En fait, on en exporte encore beaucoup, mais depuis 2008 on a une population qui vieilli, et on a combattu l’inflation à coup de mondialisation alors on a délocalisé beaucoup de nos usines ailleurs. Résultat des course, on ne fabrique presque rien ici et nous sommes importateur de beaucoup de choses! INCLUANT LA NOURRITURE. La balance commerciale négative est plus fonction d’une hausse importante de nos importation. En d’autres mots, on est de plus en plus DÉPENDANT des autres.

Taux de change. Puisqu’on importe plus qu’on exporte, notre devise devient TRES IMPORTANTE. Si notre dollar est faible (dévaluée) cela signifie que s’approvisionner coute plus cher! Pensez aux vacances en Floride! À parité c’est l’fun voyager, mais au niveau actuel ça coute quoi… 30% plus cher? Appliquez ca aux fruits et légumes de la Californie. Plus notre taux de change se déprécie… plus l’inflation persiste… plus l’inflation persiste plus les taux d’intérêts reste élevé… plus les taux reste élevé, plus la débarque économique sera violent à mon avis.

Pétrole (prix de l’énergie). Depuis le début de l’été le cours du pétrole est en hausse de 30%. Une pression inflationniste importante.

Inflation alimentaire : Coût de transport élevé + taux de change « faible » = coût du panier d’épicerie… OUF….

SIMON BRIERE