Aujourd’hui le 12 juin 

• Retour sur rapport USDA de vendredi
• Bilan-Offre demande somme toute « négatif » pour les prix des grains
• Météo : pas suffisamment de pluie, les cours réagissent à la hausse aujourd’hui

Avec presque 2.3 milliard de boisseaux de maïs d’inventaire de fin pour l’automne, les bilans sont assez flexible pour accueillir une baisse de production (moins bon rendement) si jamais Dame Nature ne coopère pas dans les prochaines semaines. Les conditions météo actuellement sont loin d’être parfaite, mais parler ici de catastrophe est beaucoup trop tôt à mon avis. Il faut tranquillement intégrer la possibilité d’un moins bon rendement, mais à quel point… La météo occupe une très grande place dans les nouvelles, dans les différentes analyses et sur les réseaux sociaux. C’est normal. La météo en juin/juillet est l’élément clé et le point de départ pour analyser les bilans. Par contre, il peut être trop facile de se laisser berner comme un taureau qui regarde la cape rouge du toréador… Il manque de pluie, c’est évident. Mais il certains endroits sont en bonne position. La météo peut changer TRÈS rapidement, par contre la structure du marché elle, prend plus de temps à réagir et les implications sont donc différents. 

Malgré l’incertitude liée à la météo, je note :

• Une récolte record au Brésil et des prix fortement plus faible là-bas.
• Maïs : prix U.S. à 265$ la tonne vs 240$ Argentine et 225$ Brésil.
• Donc l’export U.S. souffre.
• Les fort prix des dernières années a considérablement réduit la demande (export, éthanol, élevage)
• Le baril de pétrole incapable de soutenir les cours actuels. Il baisse sous 70$
• Les taux d’intérêts sont rendu à 6% sur les lignes de crédit
• Une récession? On en parle depuis un temps, mais l’économie est résiliente.
• Les inventaires prévus pour l’automne sont abondant.
• Les superficies sont en hausse cette année (92 million d’acres de maïs vs 88 l’an dernier)

Oui la météo… mais la météo s’inscrit dans un contexte global. La manière que j’aborde le marché en ce moment c’est que la météo supporte les prix. La météo « empêche », pour le moment, que les prix continuent de baisser. De miser sur la météo pour que les prix montent en flèche… cela est selon moins probable à moins d’une GRAVE sécheresse. Je pense que c’est correct d’aborder le marché en étant un peu « bullish » à court terme, mais ajuster ses perspectives et ses objectifs pour demeurer réaliste sur le potentiel haussier. Un bullish timide, genre. 

Sur le Tube : 

Bonne journée!

SIMON BRIERE