L’inflation.
L’inflation… ou l’augmentation du coût de la vie.
Ce matin plusieurs indicateurs économiques ont été publiés et…. Rien de bon… Ben… rien de bon dans le sens que ça va trop bien et que ça risque de pousser les taux d’intérêt encore plus haut et/ou plus longtemps. Ça va trop bien aux États-Unis en termes de consommation, d’emploi, de dépenses pis de salaire pis de cash pis de toute. La grosse machine à dépenser est bien vivante. Je mettrai les charts plus bas.
Mais là... Pause. J’pèse sul’ piton pause. Ça me fait réfléchir à une situation que je vie cette semaine qui donne l’envie de prendre un moment de réflexion que je vous partage, comme plein d’autres affaires que je vous partage à l’occasion, qui font changement d’un graphique de blé d’inde ou de dollar canadien pis d’inflation plate à mort. Moi ça me passionne la finance, mais je sais que je ne score pas à jaser de pourcentage d’inflation autour du feu d’camp avec mes chums. Ni de taux d’intérêts. M’enfin. Réflexion, donc.
Je fais habituellement référence à l’inflation comme l’augmentation du coût de la vie. Le coût… de la vie. Combien coûte la vie? Ou c’est quoi la valeur d’une vie. C’est deep, han? Cette semaine j’ai perdu une amie; Fabienne. Vous l’aurez surement vu passer comme un fait divers comme tant d’autres, cette piétonne qui perdu la vie en traversant la rue en fin de semaine passée à Montréal. Un chauffard ivrogne. Ça fesse différent quand ces fait divers frappe à ta porte. Pourtant juste à lire le journal à chaque matin et c’est rempli : une fusillade dans un quartier chaud, un accident de voiture sur la 132, un acteur américain d’une overdose, une enfant avec une forme de cancer rare, etc… Tu vois le genre I’m sure. Mais quand cette personne-là, ce fait divers-là, cogne à ta porte cela clic quelque chose de différent. Ce n’est plus une piétonne, c’est Fabienne. Une amie, une sœur, une voisine, ce n’est plus un personnage dans une page du journal, c’est Fabienne qui était à table avec nous dimanche passé.
L’inflation. Le coût de la vie. Je parlais de l’inflation alimentaire quand les stats sont sorties il y une semaine ou deux me semble. Me semble c’est ça, une semaine ou deux. Le temps est flou. L’inflation alimentaire était en hausse, 7-8% encore quelque chose de même. Je nommais des aliments qui étaient cher; les pâtes alimentaires, le steak, le jus d’orange, les tomates. Encore là, l’inflation bien que très réelle et importante demeure encore proche de la catégorie de fait divers. Je pense… Mettons que je suis dans l’auto et que je me rends à la job le matin pis j’écoute mon ami Paul Arcand pis ça jase d’inflation pis qu’on dit que les tomates valent 14% de plus cette année… ça change tu vraiment ma vie? J’veux pas avoir l’air frais-chié, mais moi non. Pis j’dois pas être le seul. Que la tomate soit à 2.49/lbs ou 2.79/lbs j’pense j’vais être correct. Ça se peut même que j’en achète tout autant, pas moins. J’risque pas de changer trop-trop mon BLT, même si l’bacon est cher aussi pis même si la laitue est aussi chère. Quoique l’autre jour j’ai chialé parce que la laitue iceberg état 6.99$ ouate-de-phoque! M’enfin.
J’parle de la tomate parce qu’en quelques jours il a fallu passer de parler d’inflation de la tomate à devoir être dans l’apparte de Fabienne pis vider son frigo. Des belles tomates du marché Jean-Talon. Tu penses-tu qu’à ce moment-là on ne s’en fout pas yinque’ à peu près de l’inflation de la tomate? Très secondaire je t’assure.
Anyways, j’pense que l’essentiel parfois c’est de revenir à la base et de se concentrer sur les choses importantes. À s’enfarger dans les détails de la vie – du prix des tomates – on peut facilement perdre de vue ce qui le plus important. Non, ça ne veut pas dire de tout crisser là pis partir sur le go comme un nomade et tout laisser derrière. Non, évidemment. Mais disons que ça donne le gout de prendre un moment pis s’poser des questions sur c’est quoi le plus important autour de nous. Ça donne envie de contrôler ce qu’on peut contrôler, d’arrêter de vouloir que tout soit parfait, de laisser aller certaines affaires, de moins chialer, de prendre des meilleures décisions plus éclairées moins émotives, d’écouter plus et parler moins, de réduire le gossage sur son cellulaire et perdre du temps sur les réseaux sociaux, d’aller serrer sa mère dans ses bras, de dire à ses amis qu’ils sont importants. Anyways, essayer de faire ça. Essayer. Au moins. Pas de devenir complètement gaga, mais juste plus conscient du réel coût de la vie.
L’inflation. Le coût de la vie. Le coût de production est hors de contrôle? C’est vrai – mais il existe des outils. Le revenu monte, ou baisse, c’est difficile à navigue la mise en marché? C’est vrai – mais il existe des outils. Le taux d’intérêt monte en fou? C’est vrai – mais il existe des outils. On s’en va droit dans le mur en récession? Possiblement, mais il y a en a eu combien depuis 100 ans? On va passer à travers celle-là aussi.
L’inflation. Le coût de la vie. La résilience. Les tomates. Fabienne.
Bonne fin de semaine,
Ah oui…. Les indicateurs de ce matin… On s’en fout un-peu-plus han? Pour l’instant, du moins.
SIMON BRIERE
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