La Nina entraîne deux conditions météorologiques extrêmes au Brésil ; sécheresse dans l'État le plus méridional du Rio Grande do Sul et précipitations excessives dans le centre du Brésil.

Dans l'État de Rio Grande do Sul, les autorités de la défense civile ont déclaré l'état d'urgence dans 45 municipalités en raison de la sécheresse et le nombre augmente chaque jour où il ne pleut pas. Les prévisions à court terme du Service météorologique national brésilien (Inmet) pour le Rio Grande do Sul annoncent très peu de chances de pluie à court terme avec une prochaine chance de pluie le 12 janvier prochain. Dans les autres États du sud de Santa Catarina et Paraná, les prévisions annoncent des averses légères et éparses.

Les prévisions à long terme pour le sud du Brésil pour la période janvier-février-mars montrent des précipitations inférieures à la normale, en particulier pour le Rio Grande do Sul.

La récolte de maïs dans le Rio Grande do Sul a déjà été affectée négativement par le temps sec pour une troisième année consécutive. Même les agriculteurs qui disposent d'irrigation signalent des difficultés à fournir suffisamment d'eau aux cultures. Les cultures de soya de l'État ont été semées tardivement en raison des conditions sèches et la majeure partie de la culture est encore en développement végétatif, mais certaines des cultures de soya semées plus hâtivement fleurissent et elles ont besoin de pluie dès que possible pour éviter les pertes de rendement.

Contrairement au sud du Brésil, les modèles météorologiques pour le centre du Brésil prévoient de fortes pluies dans les États de Sao Paulo, du Mato Grosso do Sul, du Minas Gerais, du Goiás, du Mato Grosso et du Matopiba (Maranhao, Tocantins, Piaui et Bahia).

Dans l'État de Minas Gerais, les autorités de la défense civile mettent en garde contre de très fortes pluies qui pourraient dépasser les 8 pouces au cours des prochains jours, y compris dans les zones de production de café et de grain. Les États de Mao Grosso et de Goiás pourraient recevoir plus de 6 pouces au cours des sept prochains jours.

Une humidité excessive dans le centre du Brésil pourrait retarder la récolte de soya qui est déjà sous terre dans certaines parties du Mato Grosso et du Goiás. Les agriculteurs craignent que le temps humide n'entraîne une baisse des rendements de soya et des semences de mauvaise qualité. Chaque fois qu'un plant de soya mature subit un cycle humide et sec, le risque d'infections fongiques augmente ainsi que la possibilité que le soya germe dans les gousses.