Les entreprises de transport et les chauffeurs indépendants du Mato Grosso, au Brésil, exigent des taux de fret plus élevés pour transporter le soya et le maïs du nord du Mato Grosso vers les ports du fleuve Amazone. Pour souligner leur sort, à partir de lundi dernier, ils ont suspendu indéfiniment les opérations de transport de grain du Mato Grosso vers les ports du nord. Les camionneurs n'ont pas tenté de bloquer les autoroutes pour réaliser leurs revendications, du moins pas encore.

Les conducteurs affirment qu'ils perdent de l'argent aux taux de fret actuels. Le tarif pour transporter le grain de la ville de Sinop dans le nord du Mato Grosso au port de Miritituba dans le nord du Brésil est de 280 réaux la tonne (environ 1,50 $ US le boisseau). Depuis la ville de Sorriso, il est de 320 réaux la tonne (environ 1,70 $ US le boisseau) et depuis la ville de Lucas do Rio Verde, il est de 350 réaux la tonne (environ 1,86 $ US le boisseau). Il est plus élevé par rapport aux deux dernières villes en raison des frais de péage. Quelle que soit la localisation, les chauffeurs soutiennent que ces tarifs ne couvrent pas leurs frais.

Les chauffeurs indépendants indiquent qu'ils ont besoin de 400 réaux la tonne pour rester en activité (environ 2,10 $ US le boisseau) et les sociétés de transport affirment avoir besoin d'un minimum absolu de 310 réaux la tonne pour rester en activité (environ 1,65 $ US le boisseau).

Leurs plaintes ne se limitent pas aux prix élevés du carburant et aux faibles taux de fret. Les conducteurs se plaignent également du mauvais état de l'infrastructure routière avec peu d'endroits sûrs pour se reposer la nuit et un manque de voies de dépassement qui entraînent de nombreux accidents mortels.

Les camions sont la seule alternative pour transporter le grain du nord du Mato Grosso vers les ports du nord. De nombreux conducteurs indépendants migrent vers le Mato Grosso à cette époque de l'année en raison de la nécessité de déplacer des millions de tonnes de grain vers des installations d'exportation, mais si les taux de fret ne sont pas augmentés, ils affirment qu'ils se déplaceront vers d'autres régions du Brésil où le fret les taux leur permettent de rester en affaires.