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Statistiques d’abattage aux États-Unis

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Porc

Hier le prix du porc de juillet clôturait à la baisse de -1.75¢/lb pour terminer à 78.08¢/lb sur juillet. L’ensemble des échéances terminait également à la baisse (août : -1.77¢/lb, octobre : -1.15¢/lb, décembre : -0.82¢/lb). Les deux éléments qui inquiètent le marché sont le changement de tendance du prix cash et les craintes quant à l’avenir du marché d’exportation américain. À eux seuls, la Chine et le Mexique totalisent 50% des exportations de porc américain et à partir du 6 juillet, la taxe augmentera à 20% pour les importations de porcs américains au Mexique (présentement à 10%) alors que la Chine va également augmenter les taxes sur une gamme de produits agricoles américains. En Chine, le porc américain est déjà taxé depuis plusieurs mois, l’impact devrait être moindre qu’au Mexique, mais demeure tout de même négatif pour le prix puisque les espoirs d’une réconciliation Chine – US disparaît.

Le prix cash semble également avoir atteint son sommet saisonnier la semaine dernière, car celui-ci diminuait de -0.09¢/lb vendredi, à 86.15¢/lb. Bien que l’indice CME a possiblement fait un sommet à 86.24¢ pour les ventes du 21 juin, la fermeture à 78¢ sur juillet affichait un écart de 8¢/lb avec le cash ce qui représentait un record pour le 25 juin. Autrement dit, le marché anticipait déjà 8¢ de baisse sur le prix cash d’ici le 16 juillet. Advenant le prix ne baisse pas aussi rapidement qu’anticipé, on pourrait voir le prix du CàT de juillet rebondir… en fait, c’est ce qu’on observe aujourd’hui avec un gain de 1.8¢ sur juillet et août. Les prix rebondissent grâce aux prix des découpes qui continuent leur ascension, à 86.44 ¢ hier. Cependant, on reste loin du sommet de l’été dernier à 105 ¢/lb. 

Prix du CàT de porc sur juillet

Valeur de la carcasse découpée depuis 2017

Vendredi dernier, l’USDA estimait que les abattages pour la semaine dernière étaient de 2.17 millions de têtes, en hausse de +0.6 % par rapport à l’an dernier. Il s’agit d’un élément positif pour le prix si le ralentissement des abattages observé dans les deux dernières semaines se maintient. Il s’agit également d’une baisse de 47 000 têtes comparativement à la semaine précédente. Le poids des carcasses, à 211.2 livres, demeure cependant +1.9% plus élevé que l’an dernier, contribuant à la hausse de l’offre. Mise ensemble, la production de la semaine dernière était en hausse de +2.5% comparativement à 2017.

Vendredi, le rapport des positions publié par le CFTC montrait que les spéculateurs étaient vendeurs net de 1 803 contrats en date du 19 juin. Les spéculateurs sortaient de leur position courte avec une diminution (achat) de 2 350 contrats sur la semaine.

Bœuf

Lundi, le prix du bœuf a été malmené sur les marchés. Le bœuf d’août terminait limit down en baisse de -3.00¢/lb, à 102.90¢/lb. Le bœuf d’octobre suivait un mouvement similaire, en baisse de -2.98¢/lb, à 106.43¢/lb. Le rapportcattle-on-feed de vendredi dernier semble avoir rappelé au marché que l’abondance de l’offre demeure bien présente. Également, malgré une demande solide à court terme et de bons chiffres d’exportation depuis le début de l’année, la demande sera soumise à une forte compétition du porc, deux éléments négatifs pour le prix. Les bœuf se transigeaient à 108-110¢/lb la semaine dernière au Texas/Oklahoma, en baisse par rapport à 112-113¢/lb la semaine précédente.

Vendredi, le rapport Cattle on Feed publiait un estimé de l’état actuel des parcs d’engraissement. Les placements et les inventaires se sont avérés supérieurs aux estimés des analystes ce qui a négativement affecté le marché hier. Premièrement, après deux mois de diminution par rapport à 2017, on s’attendait à une baisse des placements, mais ceux-ci se sont avérés être de retour en territoire positif, bien qu’il s’agisse du hausse très modeste (+0.2%). Les placements se sont avérés plus hauts que prévu pour les poids légers, ce qui aura pour effet d’augmenter l’offre à moyen terme. Deuxièmement, même si les mises en marché étaient au rendez-vous, en hausse de +5.4% versus 2017, les inventaires n’ont pas diminués pour autant. Des 11.55 millions de têtes en parc au 1^er juin, on note que la majorité est en engraissement depuis plus de 3 mois. Comparativement à l’an dernier, il y a +16.1% plus de bœufs qui sont engraissement depuis plus de 90 jours alors qu’il y a -5.7% moins de bœuf en parc depuis moins de 90 jours. Il semble que le marché anticipe encore une abondance de l’offre à court terme au niveau élevé des inventaires de bœufs en engraissement depuis plus de 3 mois.

L’USDA estimait que les abattages étaient de 664 000 têtes la semaine dernière, une hausse de +10 000 têtes (+1.5%) comparativement à la semaine précédente et en hausse de +3.9% par rapport à 2017. Combinée à un poids par bête légèrement à la baisse, la production était à la hausse de +3.2% par rapport à l’année précédente.

Le rapport des positions publié vendredi par le CFTC montrait que les spéculateurs étaient acheteurs net de 26 914 contrats, une augmentation (achat) de 3 643 contrats sur la semaine.

Prix du CàT de bœuf sur août

Bonne journée

GABRIEL JOUBERT-SÉGUIN, M.SC., CFA, CAIA 

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