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Agro-Lettre RJO

21 février 2018, RJO'Brien

Aujourd’hui le 21 février, 

Rédigé par Simon Briere, Stratège de marché chez R.J. O’Brien et Associés Canada

L'USDA estimera les superficie 2018 jeudi à l'Ag Outlook Forum et publiera le bilan complet projections le vendredi. Faites attention ce n’est pas le sondage qui est fait en mars et publié à la fin du mois sur les intentions d’ensemencement. Le Outlook est une approche plutôt statistique et non un sondage auprès des cultivateurs. 

Reuters a rapporté que la moyenne des estimés pour les acres des USA en 2018 sont de 90.6 million acres de soja et 89.9 millions d'acres de maïs. Si cela se réalise, ce serait la seule fois en dehors de 1983 que les acres soja dépassent les acres de maïs aux États-Unis. En 1983, l'USDA mis en œuvre le programme PIK, en payant aux agriculteurs de ne pas cultiver du maïs, du sorgho, du blé, du riz et du coton. Cela a résulté dans la superficie du maïs en baisse de 27%, le sorgho de 28% et le blé baisse de 12%. Comme note complémentaire intéressante, le gouvernement américain via le U.S. Government Accountability Office (U.S. GAO)​ a publié plus tard un rapport disant "La participation au programme PIK a largement dépassé les attentes initiales de l'USDA". 

Si les acres de soja aux États-Unis dépassent les superficies de maïs sans intervention gouvernementale ciblée serait sans précédent.

C’est quoi le PIK Program aux USA? 

Ça ne da te pas d’hier…! 

On peut consulter l’info directement sur le site de l’USDA. On est en 1983, la faiblesse de la demande intérieure, la première baisse des exportations depuis plus d'une décennie et les importants excédents agricoles ont exercé une forte pression à la baisse sur les prix des produits de base et les revenus agricoles et ont créé un potentiel de dépenses publiques importantes. Le programme de paiement en nature PIK, pour payment-in-kind, a été conçu pour inactiver des superficies importantes sans augmenter les coûts du programme gouvernemental. 

Tu as bien lu. Le gouvernement américain dans certains cas jugeait que ça coute moins cher payer le producteur pour ne pas semer que de régler les problèmes liés aux surplus. L’idée est bonne mais plusieurs analyses sont venues tout contredire. Les programmes de réduction des superficies sont utilisés pour réduire les inventaires et stimuler des prix. En 1983, ils ont été utilisés pour inactiver à peu près le quart des terres utilisées pour les cultures. Les programmes de réduction des superficies ont été coûteux et inefficace. Leur efficacité a été annulé car les producteurs allaient semer plus loin dans une parcelle qui n’était pas enregistré dans le programme. Les sommes reçus pour ne pas cultiver les terres n’était dans bien des cas pas suffisamment élevés pour décourager la production sur une terre fertile. Aussi on se rend compte que le programme devait se faire conjointement avec les conditions et inefficacités du marché. Par exemple, existe-t-il d’autre programme de stabilisation du revenu ou quel sera la réponse internationale? On remarque que payer un producteur américain pour ne pas semer ne fait qu’encourager un producteur Brésilien (par exemple) à prendre sa place. Bref l’impact est de perdre des parts de marché au lieu de créer un équilibre de prix plus élevé à long terme. On est loin du but recherché!

SIMON BRIERE 

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