Nouvelles RJO'Brien

RJO - L'extra viande

25 janvier 2018, RJO'Brien

Bonjour, 

Statistiques d’abattage aux États-Unis

Inventaires surgelés

Les inventaires surgelés combinés de porc, bœuf, poulet et dinde étaient à 2.177 milliard de livres à la fin décembre, en hausse de 2.4% comparativement à l’an dernier et 8.6% plus hauts que la moyenne des 5 dernières années. Avec une part de plus en plus important de viandes destinées à l’exportation, il est raisonnable de s’attendre à une croissance des stocks au fil du temps. Il est donc important de continuer à regarder les chiffres sur les inventaires surgelés dans un contexte incluant le commerce extérieur et les tendances d’abattage et de production.

Les inventaires totaux pour le bœuf étaient de 489.5 millions de livres à la fin de décembre, en baisse de 13.8% par rapport à l’an dernier et seulement 0.7% plus élevée que la moyenne des 5 dernières années. La raison principale pour laquelle les inventaires de bœuf sont si élevés est que la production et les importations étaient en hausse en décembre, au même moment où les exportations étaient légèrement en baisse. Même en considérant l’augmentation des réserves, le total d’inventaires surgelés n’était en hausse que de 0.7% par rapport au mois dernier. Lors des 5 dernières années, les inventaires surgelés de décembre ont progressé en moyenne de 4% par rapport au mois précédent. La demande de bœuf demeure en bonne posture, ce qui aide à maintenir le flux de l’offre et évite qu’il ne demeure dans les congélateurs trop longtemps. 

Le ministère de l’agriculture américain (USDA) rapportait qu’il y avait 491 millions de livres de porc en inventaires surgelés à la fin de décembre, 3.2% de plus que l’an dernier, mais tout de même 6.7% moins que la moyenne des 5 dernières années. Possiblement que les exportations de porc ont été modestes en décembre, expliquant la faible diminution des stocks. Normalement, les inventaires de porc diminuent en décembre à mesure que les détaillants utilisent leurs inventaires en vue de la période des fêtes. Notamment, les besoins de la période des fêtes de l’an dernier et les excellentes exportations avaient été responsables du déclin de 8% versus novembre 2016, mais cela ne s’est pas reproduit en décembre 2017. Les inventaires de cette année ne sont inférieurs que de 2.3% versus novembre, pas autant que l’an dernier, mais tout de même bien en avance sur la moyenne des 5 dernières années. Nous sommes neutres sur le niveau global des inventaires de porc. Le bacon est en hausse, 120% plus haut que le niveau le plus bas atteint en 2017. Les inventaires de bacon suivent davantage les mouvements saisonniers habituels et devraient maintenir une pression sur les prix, évitant de reproduire ce qui s’est produit l’an dernier.

L’offre de poulet demeure élevée même si les exportations ont permis aux producteurs de diminuer leurs inventaires de cuisses. L’offre de poitrines provenant des inventaires surgelés demeure problématique.

Porc

Le prix du porc continue à jouer au yo-yo, retournant dans le bas du dernier mois. Il faut dire que les abattages de mercredi, à 465 000 têtes, rappel au marché l’abondance de viande porcine qui est prévue pour les prochains mois. Cela a aussi pesé sur les prix des découpes d’hier qui baissaient de -1.00 ¢/lb. Le prix repose présentement sur un petit support à 74.00 ¢/lb sur avril, mais si ce support est brisé, une chute jusqu’à 71.00 ¢ deviendrait possible. De plus, les menaces de Trump face à l’ALENA dans son discours à Davos en début d’après-midi remet un spectre sur les relations États-Unis / Mexique qui demeurent très importantes pour la valeur du porc.

Prix du CàT de porc sur avril

Bœuf

En matinée, le prix du bœuf a atteint son plus haut niveau en 2 mois avec le CàT d’avril qui s’est transigé au-dessus de 126 ¢/lb. Les prix étaient supportés par le prix cash qui ne baissaient pas trop, toujours autour de 122 ¢/lb, ce qui est à rabais comparativement au contrat d’avril, incitant les parcs à retenir les animaux parce qu’ils anticipaient le prix cash de monter ces prochaines semaines. Durant l’encan électronique de ce matin, il n’y a pas eu de transaction, mais les prix offerts par les vendeurs n’étaient pas en dessous de ceux de la semaine dernière. 

Cependant, lorsque les traders sont revenus du lunch, le marché s’est mis a baissé rapidement, cumulant une chute de -3.5 ¢/lb entre 13h15 et 13h45, avant de s’écraser sur la limite baissière quotidienne (limit down). La chute est survenue en même temps que Trump évoquait une fois de plus la possibilité de déchirer l’ALENA en raison des faibles progrès durant la 6ème ronde de négociation qui se passe présentement à Montreal. Puisque le Canada et le Mexique sont des importants acteurs dans l’industrie du bœuf américain, les commentaires de Trump pourraient être une explication plausible quant à la chute du prix observée cette après-midi.

Prix du CàT de boeuf sur avril – 25 janvier

Prix du CàT de boeuf sur avril

Bonne journée,

GABRIEL JOUBERT-SÉGUIN, M.Sc., CFA, CAIA 

Avertissement :

Le contenu et les opinions exprimés dans le présent commentaire sont uniquement ceux de l'auteur(s) et ne sont pas nécessairement partagés par R.J. O'Brien & Associés Canada Inc. Les données et observations présentées ici ne sont fournies qu'à titre informatif et ne doivent pas être interprétées comme une indication ou garantie de rendement futur des marchés concernés. Le risque de perte dans les contrats à terme ou les options sur marchandises peut être important et ne convient pas à tous les investisseurs. Contactez votre représentant de compte pour plus d'informations sur ces risques. Les informations et les opinions contenues dans le présent document proviennent de sources jugées fiables, mais ne sont pas garanties quant à leur exactitude ou leur exhaustivité. Veuillez examiner soigneusement votre situation financière avant de prendre des décisions de transaction. R.J. O'Brien & Associés Canada Inc. est un membre de l' Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM) et le Fonds canadien de protection des épargnants (FCPE).


Partager cet article