Nouvelles RJO'Brien

Agro-Lettre RJO

04 janvier 2018, RJO'Brien

Aujourd’hui le 4 janvier,  

  •  Maïs : Production d’éthanol faible
  •  Dollar : Retour à 80 cents, stats d’emploi demain matin

Rédigé par Simon Briere, Stratège de marché chez R.J. O’Brien et Associés Canada

Un mot sur le blé d’inde

Le prix a été capable de rester au-dessus de 3.50 (CH8) malgré la production d’éthanol très faible cette semaine. Je prends cette faiblesse avec un grain de sel parce que c’est possible que cela représente un recul ponctuel simplement car 1) c’est la période des fêtes 2) le froid intense a ralenti les livraisons de corn 3) le froid a causé un spike dans le prix du gas naturel et fait chuter les marges de transformation. Donc j’ai quand même une bordée d’explication sur la faiblesse de la production cette semaine et un retour à la normale pourrait s’installer. Par contre j’aimerais voir la production rebondir…. Le temps nous le dira. Le programme roule déjà au-dessus des projections de l’USDA et je m’attends à voir le ministère confirmer cette tendance la semaine prochaine. 

Recul de la production d’éthanol :

Un mot sur le dollar

Le dollar canadien repasse au-dessus de 80 cents US pour la première fois depuis cet automne. Depuis plusieurs mois, en fait depuis la drastique baisse de la valeur du baril de pétrole, la corrélation entre le taux de change et le pétrole n’est plus aussi bonne. Avec la faiblesse du dollar, l’économie canadienne s’est diversifiée et l’apport de l’industrie pétrolière dans le PIB est moins important. C’est donc logique que notre monnaie soit moins sensible aux prix des matières premières. En ce moment c’est beaucoup plus une question de taux d’intérêt – ou disons la différence entre les taux américains et les taux canadiens. On sait qu’actuellement les banques centrales (la FED aux USA et la Banque du Canada) redressent les politiques monétaires en augmentant les taux. En 2017 la Fed a haussé les taux 3 fois et c’est 2 hausses ici au Canada. La direction du taux de change, en réalité, prendra le chemin de celui qui hausse ses taux plus vite (ou plus fort, ou plus que prévu, tous des synonymes) que l’autre pays. Bref si la Fed hausse plus ses taux, c’est le dollar américain qui prendra de la valeur face au CAD (cela pourrait faire baisser notre devise à 75, par exemple). À l’inverse c’est le CAD qui pourrait se renforcir. Tout cela pour en venir au fait qu’en ce moment le différentiel de taux d’intérêt sur les obligations gouvernementales affiche une significative divergence. Avec les taux canadiens 0.27% plus faible que les mêmes obligations américaines (1.68% Canada vs 1.95% USA), la théorie de parité des change indique que notre monnaie pourrait se dévaluer ou les taux CAD monter afin de réduire la divergence qu’on observe en ce moment.

Demain je surveille les stats d’emploi aux USA, c’est un excellent indicateur de l’économie.

Emploi fort = Économie solide = Inflation = hausse des taux US = hausse de la valeur du dollar US = Dollar canadien relativement plus faible.

SIMON BRIERE

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