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Le blé d'automne, de plus en plus populaire!

14 octobre 2014,

L’engouement pour le blé d’automne a encore augmenté en popularité cette saison.

La production du blé d’automne est une culture qui s’intègre bien dans une rotation. Elle permet de répartir les travaux. Malgré la problématique rencontrée au printemps dernier en Montérégie, les producteurs ont renouvelé l’expérience cet automne.

Plusieurs superficies ont été semées en septembre, malgré le retard des récoltes de soya. De quelle façon est-ce possible?

Il y a 4 ans la Ferme EDPA de St-Édouard, a fait l’essai de semer le blé d’automne à la volée dans le soya pour permette l’implantation du blé plus tôt en septembre.

Dès l’année suivante, quelques producteurs de la Montérégie ont essayé cette technique.  Les producteurs l'apprécient, car elle leur permet d’avoir une plus longue période d’implantation à l’automne. L’an passé, quelques producteurs de la Rive-Nord l’ont eux aussi essayée.

Le semis à la volée a plusieurs avantages côté économique. Marc Durivage, de la Ferme EDPA, évalue la vitesse d’opération à 15 ha/heure avec remplissage à la volée dans le soya, comparativement au semoir de 20 à 30 pi à 4 ha/h avec remplissage. (Voir la vidéo du semis à la volée)

 

Quelques questions de la part de certains producteurs :

  • Lors de la récolte de soya IP et que le blé est bien implanté il y a-t-il des risques de tâcher le grain?
  • Avec cette technique je vais perdre mes dernières gousses pour être certain de ne pas tacher le grain?

Selon Marc Durivage, il n’y pas de raison de récolter de manière à laisser des gousses au champ de peur de tâcher le grain, le blé n’a pas la même texture que certaines plantes de couverture, telle que le trèfle.  Et il semble cette texture aide à ne pas tâcher le soya.

Il est de même très important de faire le semis à la volée dans le premier 25 % de défoliation pour protéger les gousses, car la vitesse des grains projetés est assez forte pour faire éclater les gousses rendues à maturité. Par le fait même, les feuilles qui tombent, par la suite, couvrent le blé tout en permettant de conserver une certaine humidité du sol. (Voir photo du champ de soya en date du 19 septembre)

M. Heinz Grogg de la Ferme Grogg et fils, producteur de blé d’automne depuis plus de 15 ans, mentionne que chaque année, il y a quelques-unes de leurs superficies qui doivent être abandonnées pour différentes raisons. Malgré cela en aucun cas ils n’ont l’impression d’avoir perdu au change. Les bienfaits du blé se répercutent sur la production de remplacement, tel que le haricot. Ils ont pu remarquer au cours des années que sur des superficies à structure de sol semblable, il y avait plus de rendement sur celle où le blé avait été détruit. Il parle de 400 à 800 kg/ha dans les haricots.

L’an dernier, c’était leur première expérience du semis à la volée. Ils n’étaient pas très convaincus, mais ils ont fait un nouvel essai cette année. Ils partagent les risques entre les deux méthodes de semis.

 

 


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