Nouvelle

Maïs ou soya?

20 janvier 2017,

Le marché du soya à Chicago a bondi dernièrement à Chicago à son plus haut depuis juillet dernier. On peut ici lever notre chapeau à l’Argentine où les conditions météo remettent en question présentement l’importance des récoltes à prévoir cet hiver. Profitant de cet enthousiasme, le marché du maïs n’est pas en reste non plus, avec une progression plus modeste, mais qui lui aura permis néanmoins de s’approcher lui aussi très près de ses sommets de juillet.

Au Québec, combiné au recul du dollar canadien des derniers jours, les prix du maïs et soya ont aussi gagné des galons. Le prix du maïs s’approche timidement de 200$ la tonne, et celui du soya tente sa chance à nouveau autour de 500$ la tonne (selon les régions).

Que peut-on envisager à partir d’ici pour la suite des choses ?

De manière très générale, on sait que:

De l’avis de plusieurs analystes, les creux sont derrière nous pour les prix à Chicago. On peut ainsi s’attendre à de meilleurs prix dans les prochains mois, spécialement au printemps comme toujours.

La demande pour les grains à l’échelle américaine et mondiale connaît une bonne progression depuis quelques mois. C’est vrai pour le maïs, comme le soya et le blé.

Pour 2017, on parle d’ensemencements record en soya dans plusieurs pays, ceux de maïs et de blé seraient en recul. C’est dire qu’à moins d’imprévus météo, nous obtiendrons d’importants volumes de soya en 2017, moins sûr pour les maïs et blé.

Aux États-Unis, les chiffres « magiques » recherchés pour le moment par les producteurs sont de 4,00 $US/boisseau dans le maïs, et de 11,00 $US/boisseau dans le soya. Au Québec, les 1ers objectifs pour amorcer 2017 sont à 200$ la tonne et 500$ la tonne. Avec la récente hausse des prix, nous sommes déjà très près de ces niveaux. Ainsi, on peut déjà entrevoir plus de difficulté du côté des prix à progresser davantage si la flambée s’estompe à Chicago et que les producteurs décident au même moment de réaliser davantage de ventes.

Ce qu’on retient aussi de cette situation, c’est que si la demande est bonne pour les grains, il est bien possible que le marché du soya soit appelé à trainer de l’arrière tôt ou tard au cours de 2017. Si la météo ne collabore pas ce printemps et cet été, nous serons quittes pour des prix acceptables. Toutefois, si la météo joue en faveur de bonnes récoltes pour une 5e année consécutive, il sera alors sans aucun doute beaucoup plus difficile pour le marché du soya de garder le cap.

Côté stratégie de vente, on peut espérer encore des prix intéressants d’ici l’été. Après tout, le printemps est lui-même bien souvent une période propice à de bonnes incertitudes, assez pour propulser les prix. Que ce soit cependant dans les prochaines semaines comme pour la récolte, le pari est moins sûr. 

À court terme, si la météo retourne à des conditions moins préoccupantes pour l’Argentine, on peut s’attendre à un recul. À l’opposé, on peut s’interroger sur la capacité de hausse supplémentaire des prix, puisque plusieurs producteurs seront sous peu tentés de vendre s’ils progressent davantage.

Pour la récolte, beaucoup dépend comme toujours de la météo de la prochaine saison. Mais, à priori, ce qui ne ment pas c’est que la faveur des producteurs reste nettement pour l’ensemencement de plus de soya. S’il est vrai qu’une mauvaise saison pourrait propulser les prix, à l’opposé, celui du soya pourrait alors particulièrement souffrir de nouvelles récoltes record en 2017. À défaut de prévoir et avec les niveaux actuels de prix récoltes de soya proposés, il y donc ici matière à évaluer des ventes prérécolte. À l’opposé, beau temps mauvais temps l’été prochain, le maïs recèle plus de chance de bien s’en sortir.

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