Le retour de conditions plus favorables au début de saison aux États-Unis limite toujours la fermeté des prix. Les prévisions pour les 7 prochains jours proposent dans le cœur du Midwest américain des conditions qui devraient permettre aux producteurs d’accélérer leurs ensemencements de maïs. Rappelons qu’en date de dimanche dernier, ils affichaient un léger retard de 2% par rapport à la normale à 3% de complété.

Tout n’est cependant pas parfait pour les travaux aux champs. Plus au nord des Plaines américaines, une nouvelle ronde de précipitations devrait de nouveau ralentir les ensemencements de blé de printemps qui affichent déjà un bon retard jusqu’à présent.

Plus au sud des Plaines, des précipitations très attendues sont également toujours prévues, ce qui devrait profiter aux cultures de blé d’hiver sorties de leur dormance. Par contre, certains s’inquiètent à l’effet que les accumulations prévues apparaissent maintenant un peu moins importantes qu’anticipées jusqu’ici. De plus, selon la dernière mise à jour de l’indice de sécheresse, il faudra sans aucun doute davantage de précipitations pour concrètement atténuer les conditions très importantes de sécheresse en cours dans les régions du nord du Texas, de l’Oklahoma et de Kansas. 

Enfin, la dernière mise à jour des prévisions 8-14 jours révèlent maintenant des conditions qui pourraient à nouveau s’avérer plus humides à partir du début mai, une situation qu’il faudra suivre de près dans les prochains jours/semaines.

Les marchés continuent également de suivre de près la situation du côté des exportations américaines de grains, surtout avec les inquiétudes entourant la relation Chine – États-Unis.

Si les chiffres d’exportations de maïs américain demeurent très intéressants, avec des ventes la semaine dernière dans le haut des attentes des marchés à 1,092 millions de tonnes, ceux de soya préoccupent un peu plus. La semaine dernière, les ventes à l’exportation de soya américain auront été de 1,041 millions de tonnes pour l’ancienne récolte, dans le bas des attentes avec une baisse nette des ventes de près de 53 000 tonnes pour la Chine. Heureusement, les ventes à l’exportation de soya pour la prochaine récolte auront été excellentes à 1,091 millions de tonnes, dont 321 000 tonnes à destination de la Chine. Fait très intéressant, l’Argentine se trouve aussi dans la liste des acheteurs avec 240 000 tonnes; comme quoi le pays cherche à assurer son approvisionnement pour supporter son industrie de trituration de soya (…et exportation de tourteau).

La grande déception de ce rapport hebdomadaire des exportations américaines de grains revient au blé qui aura vu au net un recul de ses ventes (annulations) de 66 857 tonnes pour l’ancienne récolte. Par contre, ici aussi, les ventes prochaines récoltes calme le jeu avec un nouveau sommet pour des ventes de la prochaine année commerciale de 240 410 tonnes.

Pour les prochains jours, à Chicago, le marché du maïs profite toujours d’un bon support sur l’échéance de mai 18 à 3,80 $US/boisseau et sur celle récolte (CàT Déc. 18) à 4,03-4,05 $US/boisseau. À la hausse, une 1^re résistance se fait sentir à l’approche de 3,85 $US/boisseau sur l’échéance de mai 18, et 4,10 sur celle récolte (CàT Déc. 18).

De son côté, le marché du soya apparait davantage en difficulté, avec rupture d’un 1^er support autour de 10,37 $US/boisseau qui n’exclut pas maintenant un retour sous 10,30 $US/boisseau sur l’échéance de mai 18. Sur l’échéance récolte (CàT Nov. 18), le prix se montre plus résilient avec un bon support à surveiller à 10,37 $US/boisseau, à la hausse, le grand objectif demeurant 10,60 $US/boisseau.

Suivant un rebond intéressant, le marché du blé à Chicago apparait maintenant hésité à l’approche de la résistance 4,79-4,80 $US/boisseau sur mai 18. Un passage au-dessus de ce niveau serait jugé constructif, bien qu’il apparait incertain qu’il puisse y parvenir considérant la pression baissière qui se fait sentir des côtés du maïs et blé.