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La météo plus favorable aux États-Unis alourdit les prix

21 juin 2017,

Les prix des grains demeurent sous pression. Aux États-Unis, le temps plus frais et les averses régulières dans la plupart des régions de production clé continuent de tempérer les inquiétudes des marchés.

Selon les dernières prévisions météo, il faut s’attendre à ce que les conditions demeurent encore fraiches et humides pour les 6-10 et 8-14 jours pour le cœur du Midwest américain. Le mois de juillet devrait donc démarrer du bon pied pour les cultures aux États-Unis. 

Bien que cette météo favorable ne joue pas en faveur d’une appréciation des prix, les marchés devraient se montrer encore prudents avant de lâcher définitivement prise. Selon la prévision du NOAA, le mois de juillet sera plus chaud qu’à la normale. C’est dire que le risque demeure que la période de la pollinisation dans le maïs et le début du remplissage des gousses dans le soya pourraient s’en ressentir, et les rendements en être affecté. Les prix des grains pourraient à ce moment profiter de l’occasion pour bondir de nouveau.

Vendredi la semaine prochaine, le USDA présentera également deux rapports importants : stocks trimestriels de grains aux États-Unis au 1er juin et superficies américaines ensemencées cette année. Les prochains jours devraient permettre tranquillement d’avoir un aperçu des anticipations des marchés.

À priori, le sentiment général veut qu’on puisse s’attendre à des superficies un peu moins importantes en maïs et un peu plus importantes en soya. Rappelons qu’à l’heure actuelle, basé sur le rapport des intentions d’ensemencements du 31 mars dernier, le USDA prévoit 90 millions d’acres pour le maïs, en baisse de 4 millions d’acres par rapport à 2016, et 89,5 millions d’acres en soya, un bond annuel de +6,1 millions d’acres à un nouveau sommet historique.

Il sera intéressant de surveiller aussi l’utilisation de maïs et de soya sous-jacente aux stocks de grains américains évalués par le USDA au 1er juin. À priori, la fermeté de la demande du côté de l’éthanol et des chiffres d’exportation de maïs et soya pourraient jouer en faveur d’une meilleure utilisation, ce qui serait positif pour les prix en cette année de stocks de grains très élevés.

En attendant ces rapports et les prochaines prévisions météo, techniquement, les derniers jours auront été plus difficiles pour les maïs et soya à Chicago. Le maïs a brisé un 1er support plus important à 3,75-3,76 $US/boisseau (CàT Juillet 17) et s’appuie maintenant sur sa ligne de support de tendance haussière avec formation d’un doji «croix inversée» qui révèle une très grande hésitation. Une reprise demain pourrait encore marquer un renversement de la tendance baissière court terme. À surveiller…

Le marché du soya est davantage en difficulté, réitérant de nouveau la fermeté de son canal baissier en vigueur depuis son sommet en février dernier. Sur l’échéance immédiate (CàT Juillet 17), les derniers jours auront vu le support autour de 9,25 $US/boisseau brisé, laissant la voie ouverte à un recul supplémentaire vers son creux sous 9,10 $US/boisseau. Un passage sous ce support mettrait alors à risque le prix du soya à un test du seuil de 9,00 $US/boisseau, un niveau qui n’a pas été atteint depuis avril 2016.

Contrairement à ses homologues, le marché du blé révèle toujours une bonne fermeté qui n’est pas étrangère au piètre état des cultures de blé de printemps aux États-Unis et dans les Prairies canadiennes. Les marchés gardent également à l’œil l’état des cultures de blé en Europe où les conditions météo restent incertaines. Résultat, à Minneapolis, le blé de printemps a atteint un nouveau sommet aujourd’hui à 6,60 $US/boisseau (CàT Juillet 17). Dans une moindre mesure, le marché du blé à Chicago profite toujours de la situation, bien qu’il est connu deux journées de correction qui à ce stade-ci, s’apparente davantage à des prises de profits qu’un signal qu’un sommet définitif aurait été atteint. Pour les prochains jours, le principal objectif pour le blé à Minneapolis est la résistance à prévoir à 6,80 $US/boisseau, son sommet atteint le 18 décembre 2014. Pour le blé à Chicago, l’objectif est la résistance qui se fait bien sentir à l’approche de 4,75 $US/boisseau. 


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