Nouvelle

Beaucoup de stocks de grains de disponibles

07 avril 2017,

Vendredi, le 31 mars dernier, le Département de l’Agriculture des États-Unis (USDA) a mis à jour son estimation des stocks de grains aux États-Unis au 1er mars dernier. De ce rapport, avec le recul des stocks américains du 1er décembre au 1er mars , il est possible d’évaluer les volumes qui ont été écoulés dans les derniers mois: maïs 30%, soya 40% et blé 19%. Par comparaison des dernières années, on sait ainsi que les producteurs américains ont vendu un volume comparable à l’an dernier de maïs, mais moins de soya et plus de blé. Qu’en est-il au Québec?

Selon les derniers chiffres de Producteurs de Grains du Québec, on peut estimer qu’en date du mois de mars, les producteurs du Québec ont vendu légèrement plus de maïs que l’an dernier, autour de 1%. Ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose sachant que la récolte québécoise de maïs de 2016 a été la 2e en importance après le record de 2007 de 4,1 millions de tonnes. Par contre, par comparaison des 5 dernières années, nous affichons un léger retard de 2% qui n’est certainement pas étrangers aux faibles prix qui persistent depuis la récolte autour de 195-200$ la tonne.

À l’opposé, dans le soya, même avec une récolte record de plus de 1,04 million de tonnes, les producteurs québécois ont su profiter des prix du soya qui sont restés intéressants depuis la récolte jusqu’à tout dernièrement. Ainsi, autour de 91% de la dernière récolte serait déjà écoulée, une nette avance par rapport au 74% de l’an dernier et la moyenne des 5 dernières années de 80%. 

Dans le blé (tout type confondu), à l’image du maïs, il apparaît que les producteurs québécois ont freiné leurs ventes cette année, avec 78% du blé de la dernière récolte d’écoulés, soit environ 5% de moins que dans les dernières années.

De ces chiffres, on retient qu’il resterait encore des volumes importants de maïs et de blé de disponibles. Par comparaison, la faible récolte de maïs de 2009 avait été de 2,72 millions de tonnes. Ce n’est pas si loin que ça du 2,0 millions de tonnes de maïs que nous avons encore en inventaire à écouler pour 6-7 mois d’ici l’automne. Dans le blé, le niveau actuel des stocks qu’il resterait à écouler est encore plus frappant, avoisinant 250 000 tonnes. Il y a à peine deux ans, nous franchissions pour la 1re fois un niveau historique de production de 200 000 tonnes…

Côté mise en marché, c’est dire qu’il sera sans aucun doute plus difficile pour les prix du maïs et du blé au Québec de bondir d’ici les récoltes, même avec des problèmes météo ce printemps et cet été qui pourraient préoccuper et faire grimper les prix à la bourse. 

Le cas du soya est différent. Par défaut, nous sommes naturellement en marché d’exportation puisque nous en produisons historiquement beaucoup plus que les besoins des consommateurs québécois. On peut ici lever notre chapeau aux exportateurs québécois qui seront parvenus à assurer une bonne demande l’exportation depuis la récolte, même avec une production record. Ceci aura permis de soutenir avantageusement les prix jusqu’ici, ceux-ci ayant même frisé 500$ la tonne à quelques reprises depuis l’automne. Dans ce même ordre d’idée, pour ceux qui leur reste du soya, beaucoup dépendra d’ici la récolte de la capacité de ces acheteurs à réaliser de nouvelles ventes à l’exportation. Si c’est le cas, en principe, avec un marché à Chicago qui dégringole, l’opportunité devrait alors se situer davantage dans les bases qui pourraient grimper à des niveaux très intéressants.

À l’approche de la période des ensemencements, avec le peu de temps qui vous sera accordé pour suivre les marchés, n’hésitez pas à contacter notre équipe de négociants afin de rester à jour sur les prix et de discuter de vos objectifs de ventes pour ce printemps.

 


 

 

 

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