Nouvelle

Allons-nous avoir un printemps?

07 avril 2014,

Selon les prévisions Environnement Canada pour les mois d’avril-mai-juin, les températures seront près des normales de saison et les précipitations devraient se situer sous la normale.

Pour ceux qui produisent en semis direct la technique de semer sur sol gelé pourrait être une belle alternative pour rentrer tôt aux champs.

Quelques études ont démontré que les céréales de printemps réagissaient bien et peut-être mieux à un semis sur sol gelé. C’est une bonne méthode pour que celles-ci puissent s’implanter rapidement. Le blé semble être celui qui y trouve le plus son compte dans cette technique, selon l’étude du MAPAQ. La diminution de l’érosion du sol est également à considérer.

Les semis des céréales peuvent commencer dès que les superficies sont débarrassées de leur couverture de neige et asséchées. La température doit se situer sous zéro la nuit et au-dessus de zéro dans le jour. Les semis doivent se faire très tôt, soit aux petites heures du matin pour ainsi profiter de la gelée matinale avant que les premiers rayons du soleil réchauffent la terre et qu’elle ne commence à coller sur les roues.

Les semis sur sol gelé a fait ses preuves plusieurs fois sur la question du rendement. Des études ont été faites autant en Ontario qu’au Québec au cours des années 2000 et leurs résultats sont encore d’actualité.

Si c’est une optique que vous envisagez, il y a quelques points à prendre en considération avant de commencer. Le document du MAPAQ1 établit une liste à suivre, selon les spécialistes des céréales du Ministère du l’agriculture de l’Ontario, messieurs Scott Banks et Peter Johnson.

 

Technique

1. Bien se préparer pour le semis, la plage est restreinte, il faut être prêt au bon moment. (Températures nocturnes entre –2°C et –6°C. Plus froid que –7°C, il y a risque de briser le semoir)

2. Sol gelé à 1 pouce de profondeur

3. Champs bien drainés et une bonne structure

4. Semis idéalement après le soya dont les résidus sont bien dispersés

5. Utiliser un semoir à semis direct. Inutile de prendre des risques à la volée.

6. En Ontario on préconise de hausser le taux de semis de 10%.

7. Utiliser des semences traitées avec un fongicide (Il est important de vérifier votre contrat si le traitement est autorisé.)

8. Semer les extrémités des champs en premier, autrement ça risque d’être difficile par la suite avec les nombreux passages.

9. Bien se préparer pour tous les travaux, du semis à la récolte. Les résultats dépendent d’un bon synchronisme des différentes étapes : fertilisation fractionnée de l’azote, développement hâtif des mauvaises herbes, récolte plus hâtive.

 

Fusariose

Dans le blé il a été démontré que si l’implantation est faite tôt, la période critique de la pollinisation est devancée dans la majorité du temps. Donc, elle arrive avant les conditions critiques d’humidité, de chaleur et de pluie qui sont les acteurs principaux dans la contamination et la propagation de la fusariose. Par contre, ces conditions sont continuellement changeantes, il est donc primordial de suivre de près les avertissements du réseau d’avertissement Phytosanitaire (RAP).

Même si cette méthode a donné de bons résultats, elle ne s’applique pas à tous. Assurez-vous que cette technique s’applique à votre situation auprès de votre conseiller agricole.

Bonne saison !

 

Sources :MAPAQ, Le semis du blé panifiable en sol gelé, par René Mongeau, agronome, conseiller en grandes cultures et agroenvironnement http://www.agrireseau.qc.ca/grandescultures/documents/semis_ble_RM.pdf

MAPAQ, Semis sur le sol gelé, une option à envisager, 4 avril 2013 de Marie-André Audet, agr. et Ermin Menkovic, agr.,


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